Coup d'envoi du deuxième câble sous-marin de l'OPT

La première partie du second câble sous-marin international avait été inaugurée, mercredi 16 mars dernier.
C’est un projet à près de 4 milliards et demi de francs, qui devrait permettre d’augmenter et de sécuriser l’internet calédonien. La première partie du nouveau câble sous-marin Gondwana 2 et Picot 2 a été installée ce mercredi 16 mars, à Nouméa à l’occasion d’une cérémonie d’atterrage.

Ce mercredi 16 mars, la première bouée d’atterrage de Picot 2. Une étape symbolique, pour inaugurer le début de la pose de ce nouveau câble de fibre optique, qui viendra raccorder à la Grande Terre l’ensemble des îles Loyauté, et le Sud du territoire.

Livré par un câblier, le puissant tuyau est ensuite pris en main par les équipes d’Alcatel submarine networks, qui assure tous les paramétrages.

"Maintenant qu’on a retiré le câble jusque sur la plage, on va connecter une aussière reprise plus loin sur le câble. Ce qui va nous permettre de ramener le mou nécessaire de câble, qui va aller dans la chambre de connexion. Une fois dans la chambre de connexion, on va faire des tests, puis on va couler le câble en enlevant les bouées, une fois que le câble sera sécurisé sur le fond on va pouvoir faire des tests et vérifier qu'il n'y a pas de problème sur le câble. Une équipe de jointeurs sera demain sur place pour réaliser la connexion avec le câble terrestre qui a déjà été raccordé à la station de Ouémo", explique Antoine Poulain, marine project manager à la société "Alcatel submarine networks".

Relier la Calédonie à Fidji

Concrètement, la ligne sous marine reliera la Calédonie à Fidji. Le réseau local, lui, sera alimenté via une boucle. Objectif : sécuriser les accès internet et téléphoniques de tout le territoire, même en cas de coupure.

"Souvenez-vous des derniers cyclones, nous avions eu une coupure au niveau de la Tamoa. Le Nord du territoire, les îles avaient été coupés pendant 18 à 24 heures du temps de pouvoir réparer et rétablir les connexions. Là, aujourd’hui, imaginons que l’on ait la même coupure demain à la Tamoa, les trafics remonteront par ce câble, par les îles, pour revenir sur le nord et redescendre vers le Sud", détaille Philippe Gervolino, directeur général de l’OPT-NC.

Objectif : sécuriser l'internet calédonien par une liaison sous-marine de secours, qui doit relier Fidji à Nouméa.

 

Réduire la fracture numérique

Coût total de l’opération : 4,47 milliards de francs, financé en partie par l’État et l’OPT. Un investissement aussi cher que nécessaire, à l’heure de l’accélération effrénée des échanges sur internet. Des échanges qui ne se font cependant pas au même rythme partout. Pour exemple, l’île des Pins, Maré et Yaté ne sont pour l’heure pas encore desservies en fibre optique, mais uniquement en liaisons hertziennes.

"C’est quelque chose qui va être au service des Calédoniens et qui va permettre de réduire la fracture numérique sur l’ensemble de la Calédonie. Pour soutenir les entreprises dans leur développement à venir, et notamment dans le secteur du numérique", assure Yoann Lecourieux, président du conseil d’administration de l’OPT-NC.

La mise en service est programmée pour le mois d’août prochain.

Le reportage de Loreleï Aubry et Cédric Michaut :

©nouvellecaledonie