La Case juridique kanak à Nouméa pour informer les femmes sur le droit coutumier

La Mission à la condition féminine de la province Sud a signé un partenariat avec la Case juridique kanak, afin d'aider au mieux les femmes de statut particulier. Elle ouvre dans ses locaux nouméens un point d’information sur le droit coutumier.
Les discriminations à l’égard des femmes, les violences conjugales, le harcèlement moral… Autant de thèmes abordés en cette semaine marquée par la Journée internationale des femmes. Pour plus d’efficacité, la Mission à la condition féminine de la province Sud travaille désormais avec la Case juridique kanak. Un point d’accès au droit coutumier vient d’être créé au sein de ses locaux du centre-ville de Nouméa. 
 

Première dans le Sud

Lundi matin, un partenariat d’un an a été signé entre la mission et l’association. L’idée: offrir aux femmes une information plus complète, en termes juridiques mais aussi en matière de droit coutumier. Et c’est une première en province Sud. Un tel point d’accès vient compléter ceux qui sont déjà en place dans le Nord et les îles. 
 

Une demande croissante

Ce nouveau service répond à une demande croissante, explique la responsable de la Mission à la condition féminine. «La MCF, c'est environ 5000 à 6000 personnes par an qui fréquentent la structure, et qui veulent qu’on leur apporte des réponses sur plusieurs sujets, pose Charlène Soerip. On a remarqué qu’il y avait beaucoup de questions d’ordre juridique et notamment en matière de droit coutumier. Puisqu'on répond au droit commun, il faut également pouvoir répondre au niveau des spécificités coutumières.» 

Permanences gratuites

La filiation, la dissolution du mariage, ses conséquences pour les enfants… Autant de problématiques soulevées par des femmes de statut particulier. Pour les aider et les orienter vers les bons interlocuteurs, des permanences seront assurées gratuitement par les juristes de la Case.
 

Mêmes préoccupations

Une association qui œuvre en ce domaine dans le Nord et aux Loyauté. «D’une région à l’autre, les questions sont assez communes», souligne son président, Thierry Xozame. «C’est surtout au niveau de leurs droits, de leur protection. Très récemment, on avait une demande d’une femme du Nord qui souhaitait faire un acte de succession coutumière, son mari étant décédé… On l'a dirigée vers les officiers publics coutumiers concernés par la région.» 

Former les équipes

Le partenariat signé lundi a un autre volet: la formation des acteurs qui travaillent auprès de ces femmes. Sur leur demande, un éclairage sur la coexistence du droit commun et du droit particulier sera abordé.
En pratique
Les permanences gratuites de la Case juridique kanak sont ouvertes les deux premiers lundis et mardis de chaque mois, de 11h30 à 13 heures. Dans un premier temps, elles se feront sur rendez-vous. Les locaux de la Mission à la condition féminine de la province Sud se trouvent à Nouméa, au 14 de la rue Frédéric-Surleau - juste en face de la cathédrale.