Cent ans d'amicale des anciens combattants

Images d'archives des anciens combattants.
Le 4 janvier 1919, 70 anciens Poilus se retrouvaient à la mairie de Nouméa pour fonder une amicale des anciens combattants de Nouvelle-Calédonie. Un siècle plus tard, un dépôt de gerbes place Bir-Hakeim a marqué cet anniversaire. 
L'association née le 4 janvier 1919, à Nouméa, va regrouper toute une partie des 1600 Poilus rescapés des tranchées de la Première guerre mondiale. «Ils ont souhaité, d’abord, se rappeler leurs souvenirs, entre eux, parce que la plupart des gens qu’ils côtoyaient n ‘étaient pas en mesure de comprendre ce qu’ils avaient vécu», relate Jean Romary, président de l'amicale doyenne des anciens combattants de Nouvelle-Calédonie. 
 
Le vendredi 4 janvier, cette date a été marquée par un dépôt de gerbes au monument aux morts de Nouméa.
 

Solidarité

Leur devise: «Unis comme au front». Cette solidarité se déclinera en une aide matérielle et morale apportée aux anciens soldats, blessés ou valides, mais aussi aux veuves et aux orphelins. Les anciens combattants vont aussi intervenir pour demander des postes, et des terres agricoles. Une camaraderie combattante qui ne manquera pas d'honorer la mémoire des 584 soldats tombés au champ d’honneur.
 

Creuset

Dans les tranchées, quelle que que soit leur origine (indigènes, colons libres ou descendants de bagnards), il ont appris à se connaître, et à se reconnaître. «L'amicale des anciens combattants va être, on peut dire, le creuset de cette nouvelle société calédonienne qui s'ouvre entre les deux guerres», estime Sylvette Bobin-Boyer, docteure en histoire et spécialiste de la Grande guerre.

Le reportage d'Antoine Le Tenneur et Michel Marin.
©nouvellecaledonie