La base navale de Nouméa accueille pour un mois 42 jeunes Calédoniens, 21 filles et 21 garçons, en «préparation militaire d’initiation et de perfectionnement à la défense nationale». Agés de seize à vingt ans, ils vont suivre à Chaleix une formation de cinq semaines.
Ce matin, ils ont été présentés au commandant en second de la base Chaleix. Le capitaine de frégate Guillaume Bouin a remercié ces
«volontaires qui, pendant leurs vacances scolaires, poursuivent leur parcours de citoyen». Durant les prochaines semaines, jusqu'au 2 février, les 42 jeunes inscrits à la préparation militaire seront initiés à différents aspects de la condition de marin.
«Les rudiments de la vie de militaire»
«On apprend un peu les rudiments de la vie de militaire, présente le commandant en second :
apprendre à reconnaître les grades, marcher au pas, apprendre les commandements réglementaires… On va leur apprendre à se servir d’une arme à feu, avec des séances de tir. On va leur faire passer un stage de secourisme et aussi le permis côtier.»
«Devenir pilote d'aéronef»
La découverte du quotidien sur une base navale a débuté mercredi. Marvin Ferrara, seize ans, espère devenir pilote d’aéronef dans l’armée.
«Je voulais voir si ça me plaisait. D’après les trois jours que j’ai déjà passés dans la marine, il y a la cohésion, l’esprit d’équipe, l’ordre, la discipline. Ce sont des choses qui me plaisent, reconnaît le jeune homme.
Mercredi matin, nous nous somme présentés à l’ensemble du personnel. Hier, nous avons fait les tenues, tenue de défilé et tenue journalière. Ce matin, nous avons fait du sport, des cours et l’ordre serré. C’est impressionnant parce que dès qu’on a porté l’uniforme, on s’est senti important. On avait l’impression d’avoir une place dans la société.» Ecoutez Marvin, à gauche de la photo.
Idée précise
D’autres participants ont également une idée précise de leur futur. Laurence Nemoadjou, à droite de l'image ci-dessus, a 17 ans. Originaire de Saint-Louis, au Mont-Dore, elle entre cette année en terminale ES au lycée Blaise-Pascal.
«Je voudrais passer le bac, faire une licence en droit et partir en France pour intégrer une école, énumère-t-elle.
J’aimerais savoir si on peut exercer le droit dans les armées.»
Un sur dix fait carrière
«J’hésite entre deux métiers: notaire, ou commissaire des armées», explique cette autre participante, élève de première âgée de seize ans. Quant à ce jeune majeur scolarisé au lycée Escoffier, il s’intéresse à la profession de fusilier marin. Environ 10% des participants à ces préparations poursuivent leur carrière dans la marine.
«On prend tout le monde»
Et ils reviennent parfois à Chaleix.
«On prend tout le monde. Il faut simplement avoir entre seize et vingt-et un ans, et être motivé, décrit le lieutenant de vaisseau Frédéric Joncheray, responsable de la préparation militaire marine.
Que les jeunes aient une idée de métier, ou simplement une grosse curiosité, ils sont les bienvenus. Certains se diront au bout de cinq semaines que l’armée n’est pas pour eux. Mais ils auront des lignes en plus sur leur CV et ils auront acquis des compétences qui sont aussi valorisantes dans le civil. Et certains vont se dire que c’est fait pour eux.»