Comment fonctionnent les concessions funéraires ?

Pendant cette période où les cimetières sont très fréquentés, la ville de Nouméa dépose sur certaines concessions funéraires un papier prévenant qu’elles sont expirées ou vont arriver à expiration. Qu’arrive-t-il si la situation n’est pas régularisée ?
La ville de Nouméa propose différents types de concessions : 
- Les concessions en terre pour un maximum de deux places dans la tombe. Avec le choix entre trois durées : cinq, quinze, ou trente ans
- Les concessions à caveau : on édifie un monument et notamment une fosse en béton. Ces concessions sont perpétuelles et de deux à six places.
 

Tombe détruite et emplacement réattribué

Seules les tombes en terre sont donc concernées par le renouvellement des concessions, c’est à dire qu’il faut à nouveau payer pour prolonger la durée de la concession. 
Si la famille ne renouvelle pas la concession funéraire à son terme, la ville la reprend et la réattribue. Elle procède donc à la destruction de la tombe. 
« C’est un dispositif encadré. Dès lors que la concession est arrivée à expiration, deux ans après, la ville peut reprendre cet emplacement et effectuer une exhumation administrative et récupérer la concession pour la donner à autrui » explique Alan Boufeneche, directeur de la vie citoyenne à la mairie de Nouméa.
 

Que deviennent les cercueils ?

« Tout dépend de la durée des concessions mais s’il y a cercueil ou restes mortels, ils sont exhumés, et soit positionnés en mur du souvenir, soit crématisés » répond Alan Boufeneche. 
 

Plus de vente par anticipation

Il y a quatre ans, la ville de Nouméa a mis fin à la vente de concession par anticipation pour la construction de caveau.
« Aujourd’hui, on a quatre cents caveaux vides dans les cimetières de la ville, ce qui obère énormément de place. Depuis qu’on a arrêté la vente par anticipation, et donc que la vente de concession est possible une fois que le décès est survenu, la ville de Nouméa vend une quinzaine de caveaux uniquement par an. En gros, on a perdu presque vingt ans de disponibilités de places de caveaux dans les cimetières par rapport à ce qui se faisait auparavant ».
 

Un caveau peut-il être revendu ?

« Non. La concession est confiée à une personne, la rétrocession administrative se fait par arrêté et nos règlements intérieurs ne prévoient qu’elle ne puisse se faire que sur les descendants » explique Alan Boufeneche. 
En clair, le caveau appartient définitivement aux descendants de la personne qui a acheté la concession perpétuelle. 
En revanche, une famille peut décider de renoncer à sa concession perpétuelle. Dans ce cas, la mairie remboursera le montant de cette concession, à savoir environ 300 000 francs CFP, mais en aucun cas le montant de la construction du caveau qui sera détruit. 
Quoi qu’il en soit, la concession permet l’occupation d’un emplacement, elle ne vaut pas achat du terrain qui lui reste municipal.