Confinement : quel impact sur l'activité du "World Mosquito Program"?

A Nouméa, les agents du "World Mosquito Program" ont dû adapter leurs actions sur le terrain afin de respecter le confinement instauré par l'arrêté du Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie et du Gouvernement local émis le 23 mars 2020.
Dans un communiqué, le  World Mosquito Program à Nouméa, présente les différentes actions mises en place pour respecter le confinement en maintenant tout de même une activité réduite :
  1. Limiter les déplacements de son personnel,
  2. Limiter les contacts entre les personnes
  3. Renforcer les règles d'hygiène et les gestes barrière.

Une production en laboratoire réduite

La production de moustiques en laboratoire a été drastiquement diminuée du fait de la réduction des équipes et des aménagements horaires.

Ces mesures impactent directement les lâchers de moustiques adultes dans l’environnement, qui ont aussi été réduits. A ce jour, 2 agents (au lieu de 4) procèdent aux lâchers uniquement en demi-journées, et ce 3 à 4 jours par semaine seulement.

Par ailleurs, la collecte des pièges, principal indicateur sur l’installation de Wolbachia, a été suspendue. Conséquence, la mesure de l’implantation des « moustiques Wolbachia » sur les zones couvertes a été réduite.
 

« Nous devrons attendre la levée du confinement afin d’évaluer à nouveau la présence de Wolbachia dans l’environnement.
Le quotidien de l’équipe du WMP est rythmée par des échanges journaliers avec les quatre partenaires afin de décider au jour le jour de la continuité ou non des lâchers.»

 
Les partenaires du WMP sont la Ville de Nouméa, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie au travers de la DASS, l’Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie et l’université de Monash en Australie.
Il reste important de garder les bons gestes contre la dengue en se protégeant avec du répulsif, et en vidant les gîtes larvaires autour de chez eux. 

Pourquoi maintenir une partie de l'activité ?

Les partenaires ont convenu que certaines activités essentielles, bien que réduites en cette période, devaient se poursuivre afin que le programme puisse atteindre ses objectifs et protéger la commune de Nouméa contre la dengue et les autres maladies transmises par le moustique Aedes aegypti.
 

« Les partenaires conviennent qu'une épidemie de dengue serait critique dans les circonstances actuelles de Covid-19 et, par conséquent, tous les efforts doivent persister pour établir Wolbachia là où cela est encore possible pour notre équipe. »


L’activité maintenue par le WMP consiste à :
  • Maintenir une production de moustiques minimale pour pouvoir opérer quelques lâchers et ne pas redémarrer de zéro lors de la reprise d’activité à la normale après le covid-19,
  • Poursuivre quelques lâchers de moustiques porteurs de Wolbachia sur le terrain de façon très réduite,
  • Continuer à écouter et à répondre aux préoccupations et aux questions de la population (par mail et sur les réseaux sociaux),
  • Organiser des consultations quotidiennes entre les partenaires pour évaluer la pertinence des activités en cours.
Le moustique et le Covid-19 ?
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, le covid-19 ne peut pas être transmis par les piqûres de moustiques.
« À ce jour, aucune information ni preuve n'indique que le nouveau coronavirus pourrait être transmis par les moustiques. Le nouveau coronavirus est un virus respiratoire qui se propage principalement par des gouttelettes générées lorsqu'une personne infectée tousse ou éternue, ou par des gouttelettes de salive ou des sécrétions nasales. Pour vous protéger, nettoyez-vous fréquemment les mains avec un désinfectant à base d'alcool ou lavez-les à l'eau et au savon. Évitez également tout contact étroit avec toute personne qui tousse et éternue. »