Les rouleurs et le Contrakmine ont obtenu satisfaction. Un protocole de fin de conflit a été signé avec les concessionnaires automobiles mais aussi les sociétés minières et le gouvernement. Un texte qui réglemente la charge autorisée dans les bennes et, au-delà, l'ensemble de la profession.
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[MISE A JOUR DU LUNDI 18 JUIN]
Il aura fallu quatre jours, et une centaine de camions aux abords des concessions automobiles de Nouméa, pour que les rouleurs obtiennent gain de cause. Le protocole d’accord signé ce samedi matin entre les quatre parties (Contrakmine, les vendeurs de camions, les sociétés minières et le gouvernement) va permettre aux chauffeurs de transporter une charge de minerai maximale. C'est-à-dire celle autorisé par le constructeur, uniquement sur terrain privé.
Le reportage de Brigitte Whaap et José Solia.
Il aura fallu quatre jours, et une centaine de camions aux abords des concessions automobiles de Nouméa, pour que les rouleurs obtiennent gain de cause. Le protocole d’accord signé ce samedi matin entre les quatre parties (Contrakmine, les vendeurs de camions, les sociétés minières et le gouvernement) va permettre aux chauffeurs de transporter une charge de minerai maximale. C'est-à-dire celle autorisé par le constructeur, uniquement sur terrain privé.
Le reportage de Brigitte Whaap et José Solia.
«Tourné la page de 80 années»
«On a tourné la page de quatre-vingt années de roulage minier, estime le président du Contrakmine, Max Foucher. On est partis dans une nouvelle vie pour l'économie minière, pour la structure du roulage de minerai, qui devient maintenant une profession à part entière, liée à la mine, ce qui n'a jamais été fait par le passé.» Avec une vitesse limitée, un GPS intégré dans chaque véhicule, le tonnage reconnu par le mineur et la rémunération du mineur sur la charge réelle. Ecoutez Max Foucher.«Il fallait trouver le bon levier»
Satisfaction aussi du côté des concessionnaires automobiles. «C’est un accord satisfaisant, qui engage un peu tout le monde, qui permet également de remettre les choses en bon ordre. Notamment qu'un camion soit limité à un certain tonnage, ce qui pour nous est une garantie», réagit Grégory Vernier, représentant de Cipac. «Il fallait trouver le bon levier entre une capacité autorisées par l'Europe et des capacités optimales de charge en zone privée.»Solidité de la route
Les grandes sociétés minières calédoniennes telles que la SLN, la NMC ou le groupe Ballande siégeaient aussi autour de la table. Lorsque la RT1 et d'autres voies publiques sont traversées par du roulage, elles devront s’assurer de l'état de la route. «Il y a un aménagement qui sera proposé au niveau du code de la route pour que des conventions soient signées entre les mineurs et les gestionnaires de voirie, afin de surveiller l'impact du roulage minier sur les portions», précise Thibaut Montelin, de la SMT (Société minière de Tontouta, groupe Ballande), qui se réjouit de cet accord. «Il vient surtout reconnaître cette profession et en faire une exception en Nouvelle-Calédonie. Avant, [les rouleurs sur mine] étaient associés à du transport de marchandise…»«Aller plus loin»
«Aujourd’hui, on met la réglementation cohérence avec les pratiques. Les pratiques, elles, se mettent en cohérence avec les poids autorisés par les constructeurs, résume le président du gouvernement, Philippe Germain. Ça permet de professionnaliser la profession, et que tout le monde travaille selon la règle, à la fois fixée par le constructeur, les pratique minières et la réglementation calédonienne qui s'adapte. Mais avec les rouleurs, on a souhaité aller plus loin.» Ecoutez Philippe Germain.Cahier des charges
Un cahier des charges a été rédigé. Il doit permettra aux rouleurs de trouver sur le marché des camions adaptés aux conditions de travail sur les mines calédoniennes. Des conditions qui diffèrent d'autres contextes miniers dans le monde.Protocole d'accord sur le roulage de minerai by Nouvelle-Calédonie La première on Scribd