Des œuvres passées par le feu exposées au centre culturel Tjibaou

Extinctions, c’est la dernière exposition de l'artiste plasticien Mathieu Venon. Ses œuvres signalétiques, chargées de messages d’alerte pour sensibiliser aux disparitions des espèces, sont exposées, jusqu'en mai, au centre culturel Tjibaou.

C’est après avoir brûlé certaines de ses œuvres que l’inspiration lui est venue. En découvrant des textures, des matières, en utilisant du charbon et en travaillant avec un chalumeau, Mathieu Venon a créé des formes. Un moyen pour lui d'illustrer les incendies et de sensibiliser le plus grand nombre.

Des créations en deux et trois dimensions

"Avec Extinctions, je voulais un titre fort. Je voulais vraiment marquer les consciences par rapport aux problématiques que j'ai abordées sur cette exposition. C'est une sorte d'installation globale qui associe à la fois des œuvres en deux dimensions et d'autres en trois dimensions, des installations et toutes sortes de choses", présente l'artiste.

Interrogé sur les teintes qui dominent ses œuvres, Mathieu Venon s'en explique. "Le jaune va bien avec le noir et je ne voulais qu'une seule couleur. Très concrètement, j'ai un pot de jaune. Et puis le jaune, c'est la couleur du danger et des signalétiques dangereuses. C'est également, dans le monde animal, pour les insectes et les reptiles, la couleur qui dit 'attention cet animal est mortel'", précise le plasticien.

"La culture est liée à l'environnement"

"Certaines œuvres sont figuratives et peuvent assez facilement parler d'une problématique liée aux incendies, à l'environnement et à la destruction d'écosystèmes. Finalement, pour beaucoup de peuples et notamment en Mélanésie, la culture est liée à l'environnement", complète Mathieu Venon.

Je parle également des problématiques qui sont un peu plus éloignées de nous qui sont liées à la Papouasie-Nouvelle-Guinée, à la condition féminine et à beaucoup de choses

Mathieu Venon, artiste plasticien

Artiste à l’écoute du monde, Mathieu Venon et ses créations sont à retrouver à l'espace Kavitara, jusqu’en mai, au centre culturel Tjibaou. Ces œuvres seront ensuite exposées à Koné, et à Voh.

Retrouvez, ci-dessous, l'entretien réalisé par Martine Nollet :