Dossier Vale : un vendredi de mobilisation à Nouméa Sud

Une chaîne humaine et les couleurs indépendantistes plage de l’Anse-Vata, des drapeaux bleu blanc rouge sur des ronds-points adjacents: ambiance du jour dans le Sud de Nouméa, où le collectif «usine pays» s'est mobilisé au nom de l'environnement, entraînant une contre-mobilisation loyaliste.
 

De bon matin, ce vendredi, installation de banderoles et de drapeaux bleu-blanc-rouge sur des ronds-points de Nouméa Sud. Notamment celui de l'Ancre de marine, à l'Orphelinat. Plusieurs dizaines de personnes s'y relaient, en une «mobilisation citoyenne» portée par les Loyalistes. Des manifestants pour le moins critiques envers le collectif «usine du Sud = usine pays». Slogans affichés : «blocages saccages ras-le-bol», «stop au terrorisme», «soutien aux salariés de Vale», «liberté de circuler». 

 

«Nous ne sommes pas dupes»

«C'est pour montrer que nous ne sommes pas dupes. Ceux qui organisent une manifestation soit-disant en faveur de l'écologie sont les mêmes qui ont causé des dégâts écologiques immenses», assène Guy-Olivier Cuenot, élu de l’Avenir en confiance au Congrès et à la province Sud. «C'est juste une façade pour jouer les gentils écologistes alors que derrière sur le terrain, la situation est dure.»

En chemin

Raison de cette action, une mobilisation annoncée par le collectif pour l'après-midi, sur l’Anse-Vata, à quinze jours du fameux 12 février (date-limite donnée pour conclure la vente de l'usine Vale NC au consortium Prony Resources-Trafigura). En fin de matinée, les participants affluent en cortège, notamment depuis le Mont-Dore. Ralentissements de la circulation. Et ambiance électrique par endroits, en particulier baie de l'Orphelinat. On observe des provocations de part et d'autre, des invectives, de la bousculade. Pas de blessé, selon les forces de l'ordre. 
Voyez ces images de Viviane Behar : 

 

Chaîne humaine

Les membres du collectif prennent place sur la plage très ventée de l'Anse-Vata, qui est garnie de drapeaux indépendantistes. Entre 14 heures et 16 heures, environ 200 femmes, hommes et enfants forment avec des manous une longue ligne symbolique. Elle représente le barrage KO2 retenant les résidus solides au complexe de Vale Nouvelle-Calédonie, dont les manifestants dénoncent «le risque de rupture».
En images avec Alix Madec : 

 

«Un environnement sain, pour un climat de paix»

«Le message, c'est un environnement sain, pour un climat de paix», formule Pierre Ngaiohni, membre du collectif. «Ça participe de la sensibilisation de la population calédonienne. L'enjeu de l'usine du Sud, il est central. C'est pour ça qu'on mobilise, qu'on interpelle, qu'on sensibilise. Pour que la population adhère à notre cause.»

Le compte-rendu télé de Dave Waheo-Hnasson et Cédric Michaut :