200 sinistres légers
En 2017, la mairie de Nouméa avait installé dans toutes ses écoles un système d’alarme intrusion relié à un vidéo-surveilleur. Une mesure prise après avoir constaté que les dégradations commises changeaient de secteur en fonction des renforcements de sécurité installés dans tel ou tel établissement. La problématique, pour autant, n’est pas réglée.« En 2018, on a recensé 200 dégradations sur les 51 écoles de la ville, ce qui a engendré 23 millions de dépenses pour des réparations et du gardiennage. Il ne s’agit pas de gros sinistres, mais ils sont récurrents. Des volets arrachés, des bris de vitres, des portes fenêtres enfoncées, analyse Eric Esposito, responsable de la division aménagement et construction publique à la mairie.
Sur les photos conservées de ces incidents, on mesure la diversité des dégâts.
« Parfois, ils récupèrent les poubelles et les placent dans des coins avant de les brûler, sans autre intérêt que cela. C’est vraiment casser pour casser, parce qu’il n’y a rien à voler dans les écoles. Là, c’est une porte forcée au pied-de-biche. Ici, des lits qu’ils ont tenté d’incendier » soupire celui qui travaille pour le patrimoine de la ville depuis près de trente ans.
120 millions pour améliorer les établissements
Pour contribuer à protéger davantage les murs abritant les élèves, les enseignants, et le personnel administratif, la mairie continue ses investissements. Entre janvier et février, des clôtures barreaudées et rehaussées à deux mètres seront installées dans quatre écoles (Burck, Charbonneaux, Orchidées et Poncet) pour un montant de 33 millions CFP. Un vaste programme qui prend du temps : pour l’instant, seuls 19 établissements en sont équipés. Le mener à bien reste une urgence. Depuis le début des vacances scolaires, une vingtaine de nouveaux sinistres ont été relevés.Cinq passages en liaison froide
D'autres investissements sont prévus pour améliorer le cadre de vie scolaire (un budget global de 120 millions). Cinq cantines sont aménagées pour fonctionner en liaison froide (Arsapin, Lods, Courtot, Devambez et Boletti). Un mode de préparation qui permet de conserver la qualité nutritive des aliments, mais aussi de dissocier fabrication et consommation des plats.Le reportage de Caroline Antic-Martin et Michel Bouilliez.