Parmi les conséquences de la crise sanitaire du coronavirus, la baisse de fréquentation des salles obscures. Depuis la réouverture, le Cinécity a perdu 50% de sa clientèle et envisage donc de réduire son activité.
•
Une salle de 160 sièges quasi-vide, c’est désormais monnaie courante, au Cinécity. Depuis la réouverture, le 1er juillet, le multiplexe de Nouméa a perdu la moitié de sa clientèle. Les raisons de cette baisse : l’absence totale de blockbusters américains et la montée en puissance des plateformes de streaming.
« Le plus difficile, c’est qu’on sait pas quand ces films, ces blockbusters américains, vont revenir » poursuit Douglas Hickson. « C’est pour ça qu’il est important que les collectivités continuent à nous aider, notamment avec l’allocation spéciale Covid-19, pour pouvoir maintenir l’exploitation jusqu’à la fin de l’année ».
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry :
Pas de sorties de blockbusters
« Les salles américaines sont fermées en raison du Covid, et donc ils ne font pas de sorties mondiales», explique Douglas Hickson, le directeur du Cinécity. «Tout est bloqué actuellement et en plus de cela, ces films qui ne pouvaient pas sortir, certains commencent à basculer sur les plateformes. C’est le cas notamment de Mulan, ça vient d’être annoncé, qui dans les grands pays ne sortira pas au cinéma mais directement sur les plateformes.»Dix-neuf films à l'affiche
Pourtant, l’offre est conséquente : dix-neuf films à l’affiche cette semaine, dont trois nouveautés. De quoi satisfaire les amateurs de cinéma d’auteur– ils sont d’ailleurs toujours présents, mais pas les spectateurs occasionnels, avides de films sensationnels.Des stratégies pour survivre
Pour limiter ses pertes, l’exploitant envisage de supprimer des séances, voire de fermer un jour ou deux par semaine en attendant des temps meilleurs. Il vient d’investir 100 millions dans la rénovation des salles, des bornes de vente et du système de projection.« Le plus difficile, c’est qu’on sait pas quand ces films, ces blockbusters américains, vont revenir » poursuit Douglas Hickson. « C’est pour ça qu’il est important que les collectivités continuent à nous aider, notamment avec l’allocation spéciale Covid-19, pour pouvoir maintenir l’exploitation jusqu’à la fin de l’année ».
Concurrent à l'horizon
Autre stratégie : diversifier l’offre avec des reprises, des pièces de théâtre et des concerts sur grand écran. Malgré la crise et l’arrivée prochaine d’un sérieux concurrent – le MK2 à Dumbéa devrait ouvrir d’ici un an, l’unique cinéma de Nouméa fait son possible pour reconquérir les spectateurs.Le reportage de Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry :