Après la fuite d'hydrocarbure survenue hier à Doniambo, l’heure est maintenant au nettoyage. Selon l'industriel, les conséquences de cette fuite s'étendraient jusqu’au canal qui passe sous le pont de Ducos. Des dégâts relativement limités, à première vue, selon le chargé de communication de la SLN.
Les barrages prévus pour ce cas de figure, ont bien « réagi » d'après Laurent Fogliani. "Le pompage a été incessant depuis mardi après-midi, 14h40. Il est toujours en cours ce mercredi matin sur le site de Doniambo, au niveau des trois barrages avec deux sous-traitants qui se sont relayés pour assurer ces interventions. Les eaux seront retraitées après, bien évidement."
Le chargé de communication ajoute "que l’enquête interne a été déclenchée immédiatement. Déjà pour pouvoir identifier les origines de la fuite. Mais aussi pour un retour d’expérience à la réponse que nous avons donnée en gestion de crise."
Une fuite dans la nature de 40 litres, selon les premières estimations
A savoir combien de litres d’hydrocarbure ont été déversés dans la nature. La SLN répond dans un premier temps qu’il s’agit "d’un petit jet qui sort d’une canalisation. Ce n’est pas une canalisation qui a été rompue. On est entre 40 et 80 litres d’hydrocarbure qui sont sortis par la fuite. Mais on estime à 40 litres d’hydrocarbure qui auraient pu se retrouver sur un des trois barrages du canal sud de l’usine pyrométallurgique." Au fil des heures, les chiffres ont grimpé pour atteindre 1000 litres en amont des barrages.
Craintes pour l'avenir
Dans les quartiers voisins, l'incident fait parler et surtout inquiète. Au square de la Vallée-du-Tir par exemple, cette fuite anime les discussions des joueuses, concentrées sur une partie de belotte. Hélène, habite le quartier. "C’est inquiétant! Et l’environnement ? On a le droit de savoir."
Un gobelet de café à la main, Jean aime se rendre à la maison de quartier de la Vallée-du-Tir. Cet habitant observe tous les jours avec anxiété le complexe industriel. Cette fuite d’hydrocarbure accentue un peu plus ses craintes sur l’avenir du quartier et de ses habitants. "Là on parle de fioul, c’est vraiment grave. Pour la santé des personnes résidant dans les environs, Montravel et Vallée-du-tir."
Attentifs aux résultats de l'enquête
Alexandre a posé ses valises à la Vallée-du-tir, il y a quatre ans. Déjà excédé par les épaisses fumées provenant de Doniambo, ce père de famille souhaiterait lui aussi que les habitants soient davantage informés et ce directement par l’Industriel. "C’est inquiétant et il faut informer la population, qu’on sache ce que c’est que cette pollution déversée. En plus on respire déjà de la pollution. Il n’y a pas que moi, il y a les vieux, les enfants."
Les habitants s’interrogent notamment sur la place de la SLN en plein Nouméa. Ils seront attentifs aux résultats de l’enquête interne engagée par l’industriel.