Grève et service minimum pour les bus nouméens, mais une rencontre a eu lieu entre Karuïa et le SMTU

Arrête de bus Université à Nouméa, sur le réseau Tanéo, le 16 février.
Au troisième jour de grève sur le réseau Tanéo, pas une réelle amélioration, mais une avancée, dans le conflit entre la société Karuïa et le Syndicat mixte des transports urbains. Les deux parties se sont réunies ce mercredi pour discuter du plan d’économies nécessaire. Une proposition doit être faite, d’ici la fin de semaine, par Karuïa.

La réunion a eu lieu à la province Sud. Ce mercredi matin, le Syndicat mixte des transports urbains y a rencontré le GIE Karuïa qui fait rouler les bus nouméens du réseau Tanéo. Désormais, une nouvelle proposition d’économies doit être faite par le groupement d’intérêt économique. Elle est attendue avant la fin de la semaine.

Entre cent et 300 millions ?  

Une somme qui devrait être inférieure à celle demandé par le SMTU, à savoir 300 millions de francs CFP. Et supérieure aux cent millions évoqués en décembre par Karuïa. "On fera une proposition par rapport aux moyens qu’on a. Tout dépendra de ce qu’on va voir nous, notamment avec le directeur du réseau et son équipe", explique Joseph Saliga, président directeur général de Karuïa.

"On va aller encore chercher là où on peut aller chercher, sans impacter l’entrepreneur et sans impacter le salarié", insiste-t-il. "Un pas a été fait, par la province et le SMTU. A nous maintenant de faire ce pas, au niveau du GIE."

Déficit

Côté province Sud, d’accord pour une nouvelle proposition. Mais devant un déficit d’1,2 milliard dans le budget du SMTU, l’institution rappelle qu’il faudra absolument faire ces économies. "Ce qu’on demande à privilégier, c’est des économies sans impacter la masse salariale", déclare  Gil Brial, vice-président en charge notamment des transports. "On va voir les propositions qui sont faites. En fonction, si il y a une impasse budgétaire, c’est-à-dire si on n’arrive pas à couvrir les dépenses, eh bien là, on devra tous ensemble prendre les décisions et prendre nos responsabilités." 

Troisième jour de grève Karuïa, les explications de Mathieu Ruiz Barraud

En attendant, la galère

Pour le moment, point mort. Le réseau continue de tourner au ralenti concernant les bus gérés par Karuïa. Seulement un tiers des cars circulent, comme un dimanche. Cela provoque de longues attentes aux arrêt de bus … Et si certains usagers se débrouillent, d’autres doivent jongler avec les lignes de Carsud. Brigitte Whaap et Christian Favennec sont allés à leur rencontre :

©nouvellecaledonie

Et pour les informations pratiques liées à ce mouvement, voir le site de Tanéo.