Des camions et des klaxons pour exprimer une colère. Face à la nouvelle hausse des tarifs du carburant et à l’envolée des prix sur les matières premières, des petits patrons d’entreprise se sont rassemblés ce lundi matin, à Nouméa. Pour dire leurs difficultés à poursuivre une activité, ils ont stationné leurs poids-lourds le long de la grande rade, c'est-à-dire l'anse du Tir, entre la SLN et le port autonome.
Avant de se diriger lentement et à grand bruit vers la province Sud.
Puis devant un dépôt pétrolier.
On est les oubliés du système.
Christophe Ramadi, président du syndicat des rouleurs et du BTP
Pour une revalorisation des tarifs pratiqués
"Nous sommes mobilisés pour dénoncer l'augmentation du carburant", explique Christophe Ramadi. "Tous les jours, on a besoin de carburant pour pouvoir travailler. En un an, il y a eu 100 % d'augmentation et nous, on ne peut pas augmenter nos tarifs par rapport à l'inflation du gazole parce que des fois, on travaille avec des marchés signés et on ne peut plus négocier. C'est pour ça que nous sommes là, pour essayer de rencontrer les institutions, pour pouvoir discuter de la revalorisation de nos tarifs."
Des explications recueillies par Natacha Lassauce-Cognard :
Nouveau syndicat
En mai, déjà, ces professionnels faisaient partie du mouvement de grogne contre l’inflation, aux côtés de l’Association citoyenne de Nouvelle-Calédonie. Depuis, ils ont monté leur propre syndicat des rouleurs et du BTP, pour défendre les intérêts d'une profession qui se sent oubliée. Christophe Ramadi en est le président, il a expliqué cette démarche à Julie Straboni.
Manifestation des rouleurs du BTP, Christophe Ramadi, à Julie Straboni
Le syndicat demandait à être reçu par les provinces, le gouvernement, les pétroliers et les multinationales. Il souhaite voir créée une grille de tarifs des prestations communes à tous les professionnels, et bénéficier des mêmes avantages que les rouleurs sur mine. Rappelons que depuis ce 1er août, le litre de diesel et d’essence est passé à 194,7 francs. La bouteille de gaz fait également l'objet d'une hausse de prix.