Koné : un homme accusé d’avoir tué son frère à la tribu d’Atéou

Panneau de gendarmerie, image d'illustration.
Le soir du mardi 8 mars, un habitant d’Atéou, la tribu la plus haute de Nouvelle-Calédonie, a reçu un tir de fusil à la poitrine. Agé de 31 ans, il est décédé dans la nuit. L’auteur présumé du coup de feu est son frère également trentenaire. Selon le début de l’enquête, il venait calmer son aîné, qui souffrait de trouble du comportement.

Un homme de 31 ans a perdu la vie dans la nuit de mardi à mercredi après avoir été atteint par un coup de feu au thorax. Les faits ont eu lieu vers 20h30 à la tribu d’Atéou, sur la commune de Koné. L’auteur présumé est son frère, âgé de trente ans. Il est poursuivi pour homicide volontaire, annonçait le procureur de la République, Yves Dupas, dans un communiqué diffusé ce jeudi 10 mars à la mi-journée.

Appelé à l'aide

L’enquête est menée par la brigade de recherches de Koné. Selon les premiers éléments, l’homme mis en cause dans ce drame a été appelé par sa sœur vers 20 heures, ce soir-là, pour venir calmer leur frère. Celui-ci souffrait de troubles du comportement qui ont entraîné plusieurs admissions en psychiatrie. Il "s’était montré très agressif vis-à-vis de leurs parents et avait dégradé du mobilier et de la vaisselle au domicile familial".

Fusil contre hache et couteaux

L’auteur présumé revenait de la chasse avec un calibre 30-30. Sur le chemin de la maison familiale, il a rencontré son frère, qui lui aurait lancé une hache et se serait avancé en tenant deux couteaux. "Lors de son audition en garde à vue", relate le procureur, l’auteur présumé a reconnu avoir tiré une première balle "pour intimider son frère et faire cesser ses menaces à son égard". Puis, il dit avoir tiré un second coup, alors que la victime se trouvait à un mètre et continuait de le menacer. Il a expliqué avoir ouvert le feu parce qu’il se sentait menacé. Les couteaux ont été retrouvés près du corps de la victime.

Plusieurs différends et des condamnations

Victime qui a eu de nombreux différends au sein de la tribu, selon les premiers témoignages recueillis. Et ce en raison d’un comportement décrit comme perturbateur et agressif à l’égard de son entourage, en rapport avec ses troubles psychiatriques. Par le passé, cet homme a même été condamné à des peines d’emprisonnement pour violences volontaires, vols et dégradations de biens par incendie.