Au menu du café solidaire, ce samedi 22 avril : du poulet rôti dans sa sauce à la tomate, soyo et gingembre accompagné de riz pilaf. Des barquettes vendues 1 000 francs CFP, cuisinées grâce à des invendus.
Le chef Samuel Machon a aidé des bénévoles de la banque alimentaire, à cuisiner 250 barquettes au total. “Nous on récupère les invendus. Ces invendus, jusqu’à maintenant on les redistribuait à des associations. Maintenant, grâce à ce café, on va pouvoir les transformer donc préparer des repas”, explique le chef.
250 barquettes vendues
Le principe est simple et se base sur le concept du café suspendu. Une tradition solidaire répandue en Europe. Un plat, un dessert ou un café acheté permettent d’offrir l’équivalent à une personne dans le besoin. “Quand quelqu’un achète un repas à 1 000 francs, ça permet ensuite de payer un autre repas au même prix, à des personnes dans le besoin”, précise Berengère Lepetit, membre de la banque alimentaire.
Les Calédoniens comme Yoana étaient nombreux ce samedi, à venir faire une bonne action. “J’ai profité de cette ouverture pour prendre mon petit thé du matin et acheter quelques repas pour partager avec les personnes nécessiteuses”, explique la cliente.
Une initiative pour lutter contre la précarité et le gaspillage, sur lesquels la banque alimentaire travaille depuis trois ans sur le territoire. Ce samedi, l’objectif a été atteint : les 250 barquettes ont été vendues, grâce à la générosité des Calédoniens.
Hommage à Bruce Shepherd, ancien consul de Nouvelle-Zélande
Le café installé à l’angle des rues Berthelot et Unger à la Vallée-du-Tir, se nomme He Tangata. Un nom maori que Betty Levanque, fondatrice de la banque alimentaire a choisi en la mémoire de Bruce Sheperd l’ancien consul général de Nouvelle-Zélande, décédé brutalement en 2020 sur le territoire.
“Il est mort ici, en fonction. C’est un grand homme que l’on a perdu. En sa mémoire, j’ai demandé à sa veuve si elle voulait bien qu’on donne son nom à notre café. Elle a préféré qu’on le nomme He Tangata, qui signifie en maori l’homme avec un grand H, placé aux centres des préoccupations de la communauté. Avec ce nom, on va transmettre son combat d’une vie de diplomate”, assure la créatrice de la banque alimentaire.