Un jour qui semblait comme les autres, ce jeudi 27 octobre, dans la crèche "Mes premiers pas". Mais plus que les cris des enfants, c'est l'annonce de la veille qui résonnait encore dans la tête des quatre salariées. La liquidation judiciaire de l'entreprise leur a été annoncée, via un courriel de la gérante. Elle y explique que la crise Covid et le manque d'aides publiques ont eu raison de l’établissement, qui fait aussi prématernelle et accueil périscolaire.
Personnel sous le choc
Les traits tirés, Amandine accuse le coup : "Ça fait trois ans que je suis là. Il y en a, ça fait dix ans, vingt ans. On ne voyait pas notre fin d’année se finir comme ça. On avait encore plein de choses de prévues avec les enfants."
On a encore du mal à digérer tout ça.
Une salariée
Cherche solution de garde en urgence
Une nouvelle brutale qui interroge en interne. Les salariées pointent l'opacité de cette décision, pour laquelle elles auraient voulu plus d'explications et quelques chiffres. Un vœu difficile à réaliser, la gérante se trouvant depuis le début de l'année en Métropole. Douche froide également du côté des parents, comme Adeline qui doit trouver en urgence une solution pour faire garder sa fille. "On n’a pas forcément tous une personne qui peut être disponible pour garder nos enfants."
Il faut qu’on prévoit, nous, une organisation particulière pour la semaine prochaine. Ce n’est pas possible.
Une maman
Les parents tentent de se mobiliser
Les parents n'ont toutefois pas dit leur dernier mot. Ils entendent se réunir au plus vite pour voir ce qui peut être fait. "On ne sait pas quels sont les recours de notre côté, interroge Grégory, si c’est possible de monter un collectif ou autre, pour trouver un repreneur…"
Nous, on est d’accord pour augmenter la cotisation si ça peut permettre de sauver la structure.
Un papa
Si aucune solution n’émerge, les parents pourront peut-être compter sur l'aide de la province sud. L'institution dit vouloir les aider à trouver une place dans une autre crèche pour leur(s) enfant(s). C'est en revanche le flou total pour les salariés, qui n’avaient, en fin de semaine, aucune perspective.