Du monde, sur le parking de la Moselle. De jeudi à ce dimanche après-midi, la onzième Foire du Pacifique a déroulé ses quelque 250 exposants à Nouméa. Et les visiteurs ont défilé pour arpenter ses allées.
Annulée l'an dernier
Mais pas autant que les précédentes années, à y regarder de plus près. Prévu en octobre, puis reporté, le rendez-vous s'est tenu "avec des conditions sanitaires strictes", souligne l'organisateur. "A l'entrée, on faisait en sorte de respecter les gestes barrières", énumère Bruno Aurélio. "Egalement sur le site. Le masque. Et le pass sanitaire à l'entrée. Tout n'a pas été simple en termes d'organisation, c'était très lourd."
"C'est le premier gros événement de l'année dans ces conditions-là", poursuit-il, "et c'est sûr qu'on a eu moins d'affluence que les dernières années, de l'ordre de - 30 %."
Premier bilan de la onzième Foire du Pacifique, Bruno Aurélio au micro de Charlotte Mannevy
Vitrine du tourisme
Les milliers de visiteurs restent une aubaine pour les professionnels du tourisme qui ont participé. Pour le moment, la clientèle demeure surtout locale, un segment privilégié par les prestataires. L'enjeu ? Pour les uns, faire connaître les destinations calédoniennes et pour le consommateur, profiter de tarifs préférentiels, parfois jusqu’à -50%. Un moyen de relancer un secteur grippé par les crises Covid. Les premiers touristes métropolitains ont aussi commencé à revenir. Un balbutiement de reprise constaté à Ouvéa, par exemple.
Retrouvez le reportage radio de Louis Perin, diffusé ce week-end :
La Foire du Pacifique vue sous l'angle du tourisme, un reportage de Louis Perin
Aubaine pour des artisans
Côté artisanat, celles et ceux qui ont déambulé à travers la Foire se sont peut-être arrêtés sur un stand de sculpteurs. Dans la famile Eurisouké, on a ça dans le sang. Fabrice et Franck, les fils, manient le ciseau à bois et la meuleuse. Clément, le papa ponce. Leur spécialité : les poteaux sculptés. Pour cette foire, les Eurisouké ont apporté 65 poteaux de gaïac. 35 ont été vendus sur place ou commandés lors de précédents salons, une vitrine importante pour ces artisans basés à Ponérihouen…
Même raisonnement pour Pierrette. Cette créatrice de bijoux ne commercialise ses pièces, uniques, que dans quelques points de vente et sur les foires et salons. Ici, elle peut échanger directement avec le public, expliquer ses techniques. Bijoux, sculptures, savons, ukulélés, textiles, tressages… Un beau florilège de l’artisanat calédonien s’est affiché à la Moselle.
A retrouver, le reportage de Caroline Antic-Martin et Michel Besse, diffusé au JT de samedi