La Nouvelle-Calédonie émet deux fois plus de C02 par habitant que la Métropole

Pot d'échappement d'un véhicule.
C’est la Semaine de l’écomobilité. Et en Calédonie, il y a fort à faire. Hors mine et métallurgie, les émissions de CO2 par habitant et par an atteignent 15,7 tonnes, c’est près de deux fois plus qu’en Métropole (8 tonnes par an et par habitant). Des chiffres catastrophiques. Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C par an, il faudrait passer sous la barre des 2 tonnes. Un des leviers pour y parvenir est de délaisser la voiture individuelle, très polluante, pour ce que l’on appelle « l’écomobilité ».

L'écomobilité est au centre des préoccupations. Comme chaque année au mois de septembre, l’Ademe et le gouvernement lui consacrent une semaine. L'occasion de faire un bilan. En 2021, le secteur des transports calédonien a émis un peu de 196 000 tonnes de CO2. C’est d’ailleurs le plus gourmand en énergie, juste derrière celui des mines et de la métallurgie. Et le constat est inquiétant : dans le Grand Nouméa huit trajets sur dix se font en voiture et les automobilistes passent en moyenne 1h15 par jour dans leur véhicule. 

Miser sur la voiture électrique

Le schéma de transition énergétique de la Nouvelle-Calédonie, STENC, prévoit donc de développer la mobilité « décarbonée » et de réduire de 15% les émissions du secteur. Pour y arriver, le gouvernement mise sur la voiture électrique. Objectif :  18 500 véhicules propres en circulation d’ici à 2030. À cet horizon, les voitures électriques devront représenter la moitié des ventes.

Pourtant, d’autres solutions existent pour faire diminuer les émissions, d’autant que même avec des aides, la voiture électrique reste très chère à l’achat. On peut développer ce que l’on appelle les réseaux de transports en commun secondaires pour permettre aux habitants des zones isolées d’accéder, sans voiture, au réseau Raï qui dessert lui les grands axes.

Des pistes cyclables et trottoirs en bon état

Faciliter l’intermodalité, c’est-à-dire que les horaires et les lieux de desserte, correspondent entre les différents réseaux. Les modes doux, vélo, marche pour les courts trajets ? Oui, mais pour cela il faut des infrastructures adaptées : pistes cyclables et trottoirs en bon état et protégés. Pour ce qui concerne le vélo des parkings dédiés et sécurisé.

Enfin l’Agence nationale de la transition énergétique recommande, pour sa part, de se pencher sur le télétravail. Car le meilleur trajet, c’est celui que l’on ne fait pas.

Dans le cadre de la Semaine de l'écomobilité, de nombreux événements se dérouleront.

  • Mardi 20 septembre, à 13h30, l’association Droit au vélo participera au ciné-débat autour du film « Why we cycle » organisé par le Haut-commissariat.

  • Mercredi 21 septembre, de 16h à 17h, l’association proposera au public de participer à un atelier Retap'vélo et d'échanger autour des bienfaits du vélo à la Maison de la biodiversité à Sainte-Marie.

  • Jeudi 22 septembre, à l’occasion de la Journée mondiale sans voiture, l’association organise des animations sur le thème « le déplacement quotidien à vélo, c’est possible ! » Elle proposera un déplacement aller-retour entre Dumbéa et Nouméa. Des animations auront lieu sur la place des cocotiers pour promouvoir la pratique du vélo dans la ville. Plus d'informations sur la page Facebook de Droit au vélo.

  • Jeudi 22 septembre : projection du film À contre sens au cinéma de La Foa.