Les faits requalifiés de coups mortels en réunion dans l'affaire de "l'homme à la tronçonneuse"

La cour d'assises de Nouméa.
Les jurés de la cour d'assises ont rendu un verdict plus souple que les réquisitions de l'avocat général Christian Pasta dans l'affaire de "l'homme à la tronçonneuse", vendredi 1er juillet, à Nouméa. Les faits ont été requalifiés de coups mortels en réunion.

Quatre des cinq accusés poursuivis pour meurtre ont écopé de peines allant de 5 à 10 ans de prison dans l'affaire Jean-Louis Bartolini, vendredi 1er juillet, à la cour d'assises de Nouméa. Un cinquième prévenu a également été acquitté. Le caractère intentionnel du crime n'a pas été retenu. Les faits ont été requalifiés en coups mortels en réunion.

Agés de 19 à 23 ans, cinq prévenus ont comparu, ces quatre derniers jours, dans la première affaire examinée lors de la deuxième session d'assises de l'année. Le 23 mai 2020, dans le quartier des Portes-de-Fer, un conflit de voisinage sur fond d'alcool a dégénéré.

Excédé par une bande de jeunes, Jean-Louis Bartolini, la victime, est sorti de chez-lui avec une tronçonneuse à la main, rue Ernest-Oliveau. Une première pierre a été lancée dans sa direction, le ratant, avant qu'une seconde ne l'atteigne. Les accusés ont alors assené de multiples coups à cet homme, qui est décédé.

Dix ans de réclusion criminelle pour le principal accusé

Jeudi, au troisième jour d'audience, l'avocat général Christian Pasta, a requis des peines allant de 5 à 14 ans de prison à l'encontre des prévenus. Ils étaient poursuivis pour meurtre et risquaient jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle et 20 ans pour le plus jeune, mineur au moment des faits.

Les peines prononcées sont de 10 ans de réclusion criminelle pour le premier accusé, de 9 ans d'emprisonnement pour le deuxième, de 8 années d'emprisonnement pour le troisième et de 5 ans de prison assortis de 3 ans de sursis probatoire pour le quatrième. Le cinquième prévenu a été acquitté. Ces peines sont assorties d'une interdiction de port d'arme de 5 ans.