Casques de réalité virtuelle vissés sur la tête, les visiteurs ont découvert des clichés et vidéos de la biodiversité marine calédonienne, réalisés dans notre lagon. Un voyage virtuel, apprécié par les explorateurs du jour, à la déclinaison locale de la journée mondiale des océans, organisée, samedi 11 juin, par la structure J'aime les réserves marines XXL, au Centre des activités nautiques de la Côte Blanche, à Nouméa.
"Je suis assez bluffé par ces nouvelles technologies, on s'y croirait", commente un visiteur. "Nous avons la chance de faire de la plongée avec ma femme et là, nous avons presque le sentiment d'y être pour en vrai. Je trouve cela super. Les gens vont prendre conscience que nous avons un écosystème qui est fabuleux et qu'il faut le préserver", espère-t-il.
Des clichés et des vidéos à 360 degrés
Ce programme est porté par le projet Immersion au cœur des lagons de Nouvelle-Calédonie, lauréat du programme gouvernemental territoire d'innovations, en 2015. Objectif : réaliser des clichés et vidéos 360 degrés des fonds marins, pour sensibiliser le public, comme les scolaires.
Une caméra à six objectifs est utilisée, avec un caisson étanche, qui permet une immersion totale, jusqu'à 90 mètres de profondeur. "On va travailler plutôt par milieu et parfois avec certaines espèces. On va montrer la pente externe du récif barrière, des jardins coralliens du lagon, la mangrove ou les herbiers", détaille Bastien Brauss, porteur du projet.
Nous allons ensuite travailler avec la raie manta, le requin gris, la loche carite, le dugong. Autant d'espèces emblématiques que nous allons pouvoir montrer
Bastien Brauss, biologiste marin
Un moyen d'observer l'état de santé des récifs
Les clichés, réalisés dans le lagon Nord comme dans le Sud par des spécialistes, en lien avec l'association australienne Underwater earth, permettent également de vérifier l'état de santé de nos écosystèmes marins.
"Il y a deux types de dégradations. Certains impacts sont davantage globaux, notamment avec les changements climatiques et l'augmentation des températures, qui peuvent impliquer du blanchissement", commente le scientifique. "Et puis il y a des impacts locaux, notamment liés à l'érosion, avec de la terre qui arrive dans le lagon et qui vient étouffer un petit peu les récifs et les coraux. Nous pouvons agir localement sur cela", insiste-t-il.
Au total, les porteurs du projet ont, pour l'instant, réalisé près de 50 animations scolaires, sur les trois provinces. L’occasion de sensibiliser plus de 2 000 enfants d'écoles primaires.
Retrouvez Aline Schaffar, cheffe de projet de la fondation Pew Bertarelli, au micro d'Alix Madec :
Sensibiliser le grand public à tous les enjeux de protection de l'océan et réunir tous les acteurs"