Les ministres de la Défense du Pacifique Sud misent sur plus de coopération et de coordination

Conférence de presse et signature d'une lettre d'intention, entre ministres de la Défense, le 6 décembre 2023, à Nouméa.
Terminé, le sommet annuel qui a réuni à Nouméa des ministres de la Défense du Pacifique Sud du 4 au 6 décembre. Mais avant de refermer l'événement, les participants ont signé une déclaration d’intention qui devrait ouvrir la voie à une coopération encore plus étroite à l’avenir.

Deux jours d’échanges, trois tables rondes et des réunions bilatérales. Le dixième sommet des ministres de la Défense du Pacifique Sud s'est achevé, en Calédonie où il s'est tenu pour la première fois. Ses participants se sont engagés à approfondir la coopération pour faire face à différents défis : catastrophes d'origine climatique ; demande de réponses rapides en matière d'aide humanitaire et de secours en cas de catastrophe naturelle ; pêche illégale, non-déclarée et non-réglementée ; criminalité transnationale ; ou encore menaces cyber. Avant de se quitter, ils ont signé, en ce sens, une lettre conjointe d'intention. 

Groupe d'intervention


Parmi les pistes abordées, celle d’un "Pacific response group" (Groupe de réponse du Pacifique). Une initiative portée par l’Australie. 

Ce groupe d’intervention est vraiment une étape supplémentaire dans notre coopération. Il faut réfléchir à la possibilité d’avoir une unité formée et opérationnelle qui serait là pour porter assistance aux pays qui le demandent, en cas de catastrophe naturelle par exemple, ou d’autres situations d'urgence. 

Richard Marles, vice-Premier ministre australien

Formation des militaires

En attendant la concrétisation de ce projet, les signataires s’engagent à renforcer le partage d’informations entre partenaires. Autre volet important, la formation des militaires. Là encore, les pays souhaitent coordonner leurs offres et leurs besoins. 

Soit on cherche la masse, des formations qu'on fait tous mais qui nous permettent d'accueillir plus de gens. C'est un premier modèle. Soit on va chercher de la spécialité, en clair se répartir des types de mission en formation. 

Sébastien Lecornu, ministre français des Armées

Et de préciser : "L'idée, c'est que 2024 permette de monter largement en puissance et en charge." La France a évoqué un objectif de 240 stagiaires. "On multiplierait par six l’offre de formation." 

Réseau universitaire

Sur proposition du Chili, il est aussi question un réseau universitaire, entre institutions de défense, pour améliorer le partage des analyses de sécurité. Des initiatives qui demeurent pour le moment au stade embryonnaire. Chacune doit désormais, dans le détail, faire l’objet d’un consensus. Certaines pourraient se concrétiser d’ici la prochaine réunion, prévue en 2024, en Nouvelle-Zélande. 

Un reportage de Valentin Deleforterie et Claude Lindor

©nouvellecaledonie

Démonstrations

La journée s'est poursuivie avec des démonstrations offertes par les forces armées de Nouvelle-Calédonie. L'occasion, pour les nations invitées, de découvrir matériels, technologies et autres techniques. 

Le reportage d'Antoine Le Tenneur et Claude Lindor

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