Sébastien Lecornu en déplacement sur le territoire. Il vient participer à la réunion des ministres de la Défense du Pacifique Sud. Elle réunit sept états membres de la région, dotés de forces armées.
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Elle est organisée pour la première fois en Nouvelle-Calédonie
Cette réunion des ministres de la Défense du Pacifique Sud (South Pacific Defence Ministers’ Meeting) a été fondée il y a dix ans, sur une initiative australienne. Et inaugurée par les autorités tongiennes. En 2023, elle est tenue pour la première fois à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, du 4 au 6 décembre. Les rencontres se dérouleront à la Communauté du Pacifique.
Le sommet réunit les ministres ou autorités militaires de sept états membres, dotés de forces armées. Il s’agit de l’Australie, du Chili, de Fidji, de la France, de la Nouvelle-Zélande, de la Papouasie Nouvelle-Guinée et des Tonga. Mais aussi des représentants de trois états observateurs : les États-Unis, le Japon et le Royaume-Uni.
Objectif de cette réunion : analyser les enjeux de défense et approfondir la coordination entre les états, pour répondre aux enjeux dans la région.
Cette édition 2023 se fera sous forme de tables rondes. Avec de l’analyse, de l'anticipation et des opérations. L’occasion aussi pour les forces armées françaises du Pacifique, de présenter leurs moyens et missions dans la région/
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Elle porte sur plusieurs enjeux environnementaux et sécuritaires
Pour améliorer la coopération dans la région, les états membres se pencheront sur divers défits en jeu dans la zone.
- Le réchauffement climatique et ses conséquences
Une grande menace, pour les populations. Notamment avec la montée des eaux, mais pas que. Il faut impérativement améliorer la coopération pour répondre rapidement à cet enjeu crucial.
- Les catastrophes naturelles
Cyclones, tsunamis, inondations, sécheresses, séismes ou encore éruptions volcaniques… la fréquence et l’intensité des évènements climatiques sont en augmentation ces dernières années. Il s’agira de mieux coordonner l’aide humanitaire et de secours.
-La surveillance dans les zones économiques exclusives (ZEE)
La pêche illégale et les trafics de drogue notamment, font de la sécurité en mer un enjeu central pour les pays réunis dans ce sommet de la Défense.
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Elle réside dans une zone d’intérêt stratégique pour la France
Elle l’a rappelé dans sa loi de programmation militaire 2024-2030. La France souhaite réaffirmer sa place dans la région, notamment en matière de défense, face à l'influence de la Chine dans la zone.
Il faut dire que la région abrite la majeure partie de la zone économique exclusive française. Deuxième plus grande au monde, après celle des États-Unis. Avec des ressources minérales et halieutiques.
En 2023, la marine nationale a passé pour la Nouvelle-Calédonie, 50% de son temps de travail dans les zones économiques exclusives du Pacifique.
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Elle tend à améliorer la coopération dans la région
Des représentants de sept états membres seront donc présents à Nouméa, pour tenter d'améliorer la coopération dans la région. L’un des piliers de la stratégie de défense en Indopacifique de la France.
Rappelons que d’autres accords sont engagés dans la région, notamment l’accord FRANZ, avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Pour des missions d’intervention humanitaires d’urgence, en cas de catastrophes naturelles dans les états insulaires de la zone.
Ou encore le Pacific Quad avec l’Australie, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande, dans la lutte contre la pêche illicite.
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Elle succède à des exercices organisés en Nouvelle-Calédonie
Le 24 avril dernier, les membres des forces armées de 19 nations ont participé à l’exercice “Croix du Sud 2023”. Organisé sur le territoire, il a permis au travers d’une simulation de se préparer à un scénario de crise, en cas de catastrophe naturelle.