Qu'est-ce que l'exercice "Croix du Sud", qui débute ce lundi 24 avril ?

Des soldats déployés pour un exercice.
Du lundi 24 avril au samedi 6 mai, la Nouvelle-Calédonie accueille l'exercice multinational "Croix du Sud 2023". Une simulation qui permet aux forces armées de 19 nations de se préparer à un scénario de crise.

Pendant deux semaines, la présence de l'armée va augmenter significativement en Nouvelle-Calédonie. 3000 militaires et civils, dont 2200 Français et 800 étrangers en provenance de pays partenaires, sont attendus sur le caillou.

Ils participent tous à l'opération "Croix du Sud", un exercice visant à entraîner les troupes dans le cadre d'un scénario fictif de crise. En règle générale, la simulation se déroule tous les deux ans sur le Caillou. Elle est précédée d'une phase de préparation, l'exercice "Equateur", organisée quelques mois avant "Croix du Sud".

Cette édition 2023 sera placée sous le thème de "l'assistance humanitaire et du secours aux populations après une catastrophe naturelle", indiquent les FANC dans un communiqué de presse. Pour l'occasion, "un état-major interalliés et interarmées sera constitué et basé à Nouméa".

Un volume inédit

Pour la Nouvelle-Calédonie, il ne s'agit pas d'une première. Mais les chiffres sont particulièrement éloquents cette année. Sept compagnies seront ainsi déployées sur le terrain, soit l'équivalent d'un millier de soldats. 

En parallèle, les effectifs bénéficieront de la présence de dix navires, supervisés par un porte-hélicoptère, ainsi que quinze aéonefs. Des membres d'ONG, comme la Croix Rouge ou le Secours Catholique, seront aussi intégrés au dispositif, auquel ils "apporteront leur expérience et tout leur savoir-faire en matière d'aide et d'assistance à des populations sinistrées".

Développer la coordination

Pour cette opération, les soldats calédoniens cotoieront des Australiens, des Américains, des Fidjiens, des Néo-Zélandais, des Britanniques ou encore des Tongiens. L'occasion pour les personnels engagés de "développer leur coordination et leur interopérabilité", souligne le communiqué des FANC.

Si le scénario exact de l'opération n'est pas encore connu, il s'inspire en général "des nombreuses opérations humanitaires menées ces dernières années dans la région". Il pourrait dès lors s'agir de l'éruption d'un volcan, de la survenue d'un tsunami ou encore de l'arrivée d'un puissant cyclone.