Les sapeurs-pompiers réunis à Nouméa pour présenter leur métier au public

Les spectateurs présents, samedi 2 juillet, place de la Marne, à Nouméa, ont assisté à une démonstration du Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (Grimp).
Des soldats du feu sont venus de tout le pays faire découvrir leur métier mais surtout leur passion, samedi 2 juillet, sur la place de la Marne, à Nouméa. Entre stands d’animations et démonstrations grandeur nature, les sapeurs-pompiers de Nouvelle-Calédonie sont à la recherche de nouvelles recrues.

"Le Samu, quel numéro est-ce ?", demande une femme pompier, à des enfants, samedi 2 juillet, à Nouméa. "Le 16", répond l'un d'eux, qui commet une erreur [Le Samu est joignable au 15 et les sapeurs-pompiers sont joignables au 18, NDLR]. Si les fondamentaux ne sont pas encore tous là chez le jeune public, la vocation est sans faille à la journée des sapeurs-pompiers, organisée place de la Marne.

Chez les Réau, c’est une histoire de famille, comme le raconte Kalvynn, le cadet. "Je suis venu pour regarder comment les pompiers secourent", raconte ce garçon, dont le père est lui-même pompier. Pour appâter les curieux, et dénicher de nouvelles recrues, les sapeurs mettent le paquet. Notamment avec une démonstration du Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (Grimp). "Imaginez que la barquette se trouve dans un trou, en position treuil et que tous les mousquetons sont verrouillés à la gravité", présente un intervenant.

Encourager les jeunes volontaires

Pour autant, il n'est pas toujours facile d’entretenir la flamme auprès des jeunes générations. Le métier est devenu de plus en plus difficile. "Il y a une recrudescence d'incivilités et d'agressions qui nous font très peur. Nous intervenons sur des agressions sévères au sein des familles et dans la rue et nos sapeurs-pompiers y sont confrontés également", reconnaît Isabelle Marlier, secrétaire générale de l’Union des pompiers calédoniens. Elle invite toutefois les candidats à dépasser ces difficultés.

Ecoutez-là au micro de Coralie Cochin :

Chez les soldats du feu, les femmes sont encore trop peu nombreuses. Elles représentent moins d’un pompier sur dix, à la caserne de Nouméa. Cette caserne est pourtant dirigée par une femme. Pour le commandant Géraldine Bourgoin, il faut dépasser ce frein psychologique.

Une profession encore peu féminisée

"Ce qu'il faut, c'est surtout être sportif. On ne demande pas de grands athlètes, mais il faut quand même avoir un peu d'endurance et un peu de force. Après, c'est un travail d'équipe. Je pense que cela amène un peu différence au sein des troupes. Cela fait du bien à l'équilibre, qui s'en ressent et je trouve que c'est une bonne chose", estime la cheffe de corps.

Soixante-quinze jeunes et très jeunes sapeurs-pompiers sont en actuellement en formation, en Nouvelle-Calédonie.

Preuve que les mentalités changent, tout de même. Parmi les jeunes sapeurs-pompiers de 12-14 ans en train d’apprendre le métier, la moitié sont des jeunes filles. Sur les 200 sapeurs-pompiers de Nouméa, elles ne sont que quatre à être pompiers professionnels et douze chez les volontaires.

Des jeunes sapeurs-pompiers décorés

La Nouvelle-Calédonie compte 750 sapeurs-pompiers, 80 % sont des volontaires et 20 % des professionnels. Environ 75 jeunes et très jeunes sont en formation. Ce matin, certains d'entre eux ont reçu les félicitations pour avoir secouru une camarade en coma éthylique, au lycée du Grand Nouméa.

Ecoutez Ilario Allevato et Carla Grimigni qui racontent leur intervention à Coralie Cochin :