Liberté de la presse en Nouvelle-Calédonie : l'Union des femmes francophones d'Océanie appelle à "ne pas franchir la ligne rouge"

Rassemblement à l'appel de l'UFFO-NC, le 24 avril, au kiosque à musique de Nouméa.
Un rassemblement s'est tenu mercredi après-midi, à Nouméa, en soutien à Thérèse Waïa, journaliste de Nouvelle-Calédonie la 1ère qui a été la cible de violentes critiques après les manifestations politiques du 13 avril. Ce "sit-in" a eu lieu à l'appel de l'UFFO-NC.

Le temps pluvieux n’a pas découragé les associations féminines et féministes, ni les autres participants. L'Union des femmes francophones d'Océanie en Nouvelle-Calédonie (UFFO-NC) a initié un “sit-in”, mercredi après-midi, au kiosque à musique, dans le centre-ville de Nouméa. Cet appel à mobilisation intervenait suite aux manifestations politiques du 13 avril, à leur couverture et aux polémiques qui ont accompagné le tout. Notre consœur Thérèse Waïa a fait l'objet de violentes critiques, de la part de politiques et sur les réseaux sociaux.

Banderole au kiosque à musique de Nouméa, lors du sit-in de l'UFFO-NC, le 24 avril 2024.

"On est là pour tirer la sonnette d’alarme"

"L’objectif de notre manifestation est de rappeler à nos dirigeants de ne pas franchir la ligne rouge, concernant la liberté d’expression et la liberté d’exercice de la profession de journaliste en Nouvelle-Calédonie", a résumé Sonia Togna, présidente de l'UFFO-NC. "On est là pour tirer la sonnette d’alarme, pour ne pas que ce genre d’incident se reproduise, quel que soit le bord politique. Un pays dont on a muselé la presse, on est dans la dictature." Elle insiste : "Nous allons vivre des mois très difficiles. Mais la société civile doit se mobiliser pour demander aux responsables de ne pas franchir des lignes rouges". 

Pour les associations de défense des droits des femmes, il fallait être là. Sans la presse, leur combat serait, disent-elles, perdu d’avance. “Ce ne sont pas les politiques qui ont porté le combat des femmes", a lancé à la tribune Françoise Caillard, à la tête du collectif Femmes en colère. "Ce sont les médias qui ont accompagné pour qu’aujourd’hui, on soit assises au Congrès, au gouvernement et dans certains espaces de décision.”