Les apiculteurs ont le bourdon. Sur la quinzaine d'étals déployés dimanche 4 juillet, au parc forestier, peu de miels toutes fleurs : seulement 120 kilos, hors produits dérivés. La production s’avère divisée par deux à quelques jours de la fin de la saison, pour Loïc Beneteau. La faute aux intempéries : deux cyclones et de la pluie, sous le signe de la Niña.
Les pluies qui sont arrivées ont lavé régulièrement les nectars qu’on avait sur les fleurs et par conséquent, les abeilles avaient peu de ressources dans la nature. Ça a impacté considérablement la production locale.
Un festival dédié
C'est le Syndicat qui organisait ce festival des Bee folies, dédié à feue sa présidente Sylvie Aucordier.
Après ce marché, je n’ai plus de stocks. Plus aucune rentrée financière au niveau apicole. La saison s’arrête là pour moi.
"Non seulement plus de miel à vendre", ajoute le professionnel, "mais il faut aussi que je nourrisse mes abeilles parce qu’elles n’ont pas suffisamment de réserves à l’intérieur des ruches. Je resserre les ruches, je mets du sirop pour pas qu’elles meurent, et je fais en sorte de garder mon cheptel en forme pour la saison prochaine."
Sauvés par les niaoulis
Du miel au compte-gouttes. Mais tous les producteurs n’ont pas été logés à la même enseigne. Mais pour ces apiculteurs de la région de Koumac, la floraison des niaoulis pourrait sauver la saison. En province Nord, les ruchers de Ghislaine Bouteille et de Marc Devillers ont été épargnés.
On n’a pas eu la pluie au moment de la floraison de niaouli et elle duré longtemps. On a pu profiter de la saison pendant trois semaines. Sur dix ruches, j’ai pu sortir 200 kilos de miel et elles sont encore pleines.
10 000 ruches, 140 tonnes de miel consommées par année
Avec un cheptel apicole d’environ dix mille ruches, la production locale couvre 96% du marché calédonien. La récolte est certes amoindrie cette année, mais il n'y aurait pas de pénurie à craindre. Et face à une consommation d’environ 140 tonnes de miel par an, sur l’ensemble du pays, la baisse de production ne devrait pas booster les importations, assure le Syndicat des apiculteurs.
Un reportage de Sheïma Riahi et Cédric Michaut :
Ecoutez aussi le reportage de Stéphanie Chenais :
Festival Bee Folies 2021