Selon l’intersyndicale de la police nationale, ils seraient près de 145 policiers calédoniens basés en France métropolitaine, à vouloir rentrer au pays. Sauf que depuis 2019, ils sont très peu à pouvoir le faire. L’administration a en effet mis en place un système de points qui complique les mutations professionnelles.
Éloignement
Et leurs familles ont décidé de monter au créneau. Sylvie a un fils policier à Paris. Elle fait partie du collectif familial et rapporte "qu'ils n'arrivent pas à supporter la situation et veulent rentrer. Ils ont signé un contrat de 5 ans et qu'au delà ils doivent rentrer au pays". Elle ajoute que "certains d'entre eux sont toujours en France alors qu'ils ont passé les cinq ans et leurs familles, femmes, enfants... sont ici sur le territoire". Et Sylvie de conclure : "ce n'est pas possible de vivre comme ça, donc ils ne comprennent pas que 22 personnes sont arrivées de métropole".
"Transgression"
Et le collectif voudrait faire valoir une loi votée en 2017, qui selon lui, devrait pouvoir passer outre le contrat de 5 ans. Pour Ponave Keletaona, "on ne respecte pas cette fameuse loi, la loi Érom, égalité réelle en Outre-Mer et son article 85. Or cette loi permet l'équilibrage entre les ultramarins et la France métropolitaine. Selon lui, "on interprète la loi comme on le dit et nous allons baser notre travail sur la loi Érom, pour que les autorités et les élus, nous entendent et qu'ils nous donnent des réponses". Une rencontre a déjà eu lieu avec le directeur de cabinet du Haut-Commissariat la semaine dernière. Ce vendredi, le collectif a rendez-vous avec le gouvernement.
Le point sur le mobilisation dans ce reportage de Laurence Pourtau et Nicolas Fasquel :