Mouvement social à l’usine de Doniambo. Ce lundi matin, seul le personnel des quarts, est entré pour assurer le fonctionnement des fours. Le Syndicat général des travailleurs de l'industrie de Nouvelle-Calédonie, majoritaire dans la Société Le Nickel, a demandé à rencontrer Christel Bories, ce lundi. La PDG d’Eramet, de passage sur le Caillou pour 5 jours, doit participer cette semaine à un conseil d’administration de la SLN. Dans un contexte tendu pour l’entreprise (lire ici), qui a poussé le SGTINC à faire valoir son droit d’alerte. Cette mobilisation entraînait ce matin des ralentissements autour du site industriel situé à l’entrée de Nouméa.
Ce lundi en fin de matinée, Christel Bories a fait une halte sur le piquet de grève, entre son arrivée à l’aéroport et la tenue d’un comité de direction. La PDG de l’actionnaire majoritaire de la SLN entame une série de consultations : jeudi elle recevra l’intersyndicale.
Fin d'année dans le rouge
Avec une production de nickel métal de seulement 40 000 tonnes et des exportations également revues à la baisse de 3 millions de tonnes de minerai, la SLN devrait terminer l’année dans le rouge.
Une nouvelle année déficitaire, la 11e exactement, qui pourrait mener l’entreprise à la cessation de paiement dès le mois de mars prochain.
Pourtant la SLN a bénéficié d’un soutien massif de l’Etat, au total 63 milliards de francs sous forme de prêts accordés en 2015 et 2016. Mais de cet argent, il ne reste quasiment rien, les derniers 4 milliards ont été débloqués en septembre dernier
Car le secteur du ferronickel va mal : coûteux à produire avec la flambée du prix des matières premières, son prix de vente a reculé de 27% depuis le début de l’année.
Un sujet de Bernard Lassauce et Cédric Michaut