Améliorer la collaboration entre les acteurs qui cherchent à lutter contre la délinquance et à prévenir ses manifestations : c'est l'esprit du Contrat local de sécurité signé mardi à Nouméa. La ville concentre un tiers de la population de Nouvelle-Calédonie, mais la moitié des crimes et délits.
On appelle ça le Contrat local de sécurité, dont le suivi est assuré par le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance : le CLS de Nouméa a été signé à l’hôtel de ville, mardi 18 mai. C’est-à-dire que les principaux acteurs en la matière se sont accordés sur leurs grandes priorités pour les années 2021 à 2025, à l’échelle de la capitale. Des axes détaillés dans un document que leurs représentants ont paraphé.
Ecoutez le compte-rendu de Martine Nollet :
CLS renouvelé à Nouméa
Trois axes d'action
Autour de la table, le procureur, le haut-commissaire, la maire, le premier vice-président de la province Sud, une membre du seizième gouvernement… Quinze ans après le premier contrat local de sécurité nouméen, celui-ci fixe sur le papier trois axes en particulier, déclinés en une vingtaine d'actions.
Prévenir la délinquance juvénile
Premier axe, un programme à l’intention des jeunes "exposés à la délinquance", qui s'avèrent de plus en plus jeunes : prévention du décrochage scolaire ou dispositifs d’insertion professionnelle, développement de la culture ou des dispositifs de type Sport action, ainsi que la création d’un "Conseil pour les droits et devoirs des familles".
On va mettre en place ce conseil du droit et des familles. Quand un jeune délinquant a commis son premier acte, le maire recevra la famille - moi ou un adjoint. Pour dire au gamin : "Ce n’est pas ça qu’il faut faire." Et aux parents : "Pourquoi vous laissez votre enfant trainer dans la rue à onze ans ? "
Aide aux victimes
Autre priorité mise en avant, l’aide aux victimes : prise en charge de l’ensemble des personnes ou des familles en détresse, qu’elles se présentent au commissariat ou dans les locaux de l’Adavi.
Sentiment de sécurité
Le troisième thème du contrat concerne l’"amélioration de la sécurité et de la tranquillité publique" : traitement de l’ivresse publique, extension de la vidéosurveillance, augmentation des moyens opérationnels de la police municipale, renforcement de la sécurité sur les baies et les quartiers qui concentrent la délinquance "par des moyens de forces mobiles", mais aussi mobilisation des bailleurs sociaux.
C’est une mobilisation de moyens humains.
Le sujet de Louis Perin et Gaël Detcheverry :