Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, 18 villes françaises ont été médaillées pour leurs actes de Résistance. Chaque année, ces villes se passent un drapeau, pour ne rien oublier. Depuis ce samedi, Nouméa a passé le relais à Oyonnax, dans l'Ain.
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Les maquisards sont dans la ville. Le cortège est au pas. Une reconstitution acclamée dans les rues d’Oyonnax ce samedi.
Elle rappelle une marche, voilà soixante-seize ans. Le 11 novembre 1943, la foule n’était pas là, mais les résistants osaient défiler au nez et à la barbe de l’occupant. Pour cet acte, et pour d’autres, Oyonnax a reçu la médaille de la Résistance.
En France, dix-sept autres villes ont ainsi été décorées au lendemain de la guerre. Chaque année, elles se passent un drapeau, comme un flambeau.
« Çà représente des hommes et des femmes qui se sont battus pour notre liberté. C’est le cas aujourd’hui, c’est la liberté » souligne Michel Perraud, le maire d’Oyonnax.
« Çà nous rappelle que là-bas, à 22 000 km, on est en France aussi et que nos grands-pères, nos pères, etc. ont déjà répondu à cet appel de manière extrêmement forte » a rappelé Sonia Lagarde, la maire de Nouméa, présente aux cérémonies à Oyonnax.
L’an dernier neuf communes médaillées avaient fait le déplacement à Nouméa pour la remise (provisoire) du drapeau.
A noter que la médaille elle-même n’avait physiquement été remise à la Nouvelle-Calédonie qu’en 1993.
Le drapeau se passe de commune en commune par ordre alphabétique.
L’an prochain, il devrait donc être remis à Plougasnou, dans le Finistère en Bretagne.
Franck Grassaud et Maryne Zammit de France 3 Rhône-Alpes ont assisté à la cérémonie.
Elle rappelle une marche, voilà soixante-seize ans. Le 11 novembre 1943, la foule n’était pas là, mais les résistants osaient défiler au nez et à la barbe de l’occupant. Pour cet acte, et pour d’autres, Oyonnax a reçu la médaille de la Résistance.
En France, dix-sept autres villes ont ainsi été décorées au lendemain de la guerre. Chaque année, elles se passent un drapeau, comme un flambeau.
« Çà représente des hommes et des femmes qui se sont battus pour notre liberté. C’est le cas aujourd’hui, c’est la liberté » souligne Michel Perraud, le maire d’Oyonnax.
La Nouvelle-Calédonie, seul territoire ultramarin médaillé de la Résistance
Avant Oyonnax, Nouméa était dépositaire de la bannière. La Nouvelle-Calédonie est le seul territoire d’Outre-mer titulaire de la médaille de la Résistance française. Elle lui avait été décernée par décret du 24 avril 1946, « pour son dévouement et son rôle actif dans la guerre du Pacifique .« Çà nous rappelle que là-bas, à 22 000 km, on est en France aussi et que nos grands-pères, nos pères, etc. ont déjà répondu à cet appel de manière extrêmement forte » a rappelé Sonia Lagarde, la maire de Nouméa, présente aux cérémonies à Oyonnax.
L’an dernier neuf communes médaillées avaient fait le déplacement à Nouméa pour la remise (provisoire) du drapeau.
A noter que la médaille elle-même n’avait physiquement été remise à la Nouvelle-Calédonie qu’en 1993.
Un devoir de mémoire
Dans un monde en paix, cette cérémonie pourrait paraître décalée, mais la mémoire est ici un devoir explique le général Christian Baptiste, de l’Ordre de la Libération : « Je pense qu’il faut qu’on se rappelle, à travers çà et à travers les actions de ces communes médaillées de la Résistance, qu’on peut être adversaires entre concitoyens, on peut être opposés, on peut avoir des approches philosophiques, politiques, religieuses différentes. Mais qu’on n’est jamais des ennemis, et que la violence, elle est réservée à l’ennemi. »Le drapeau se passe de commune en commune par ordre alphabétique.
L’an prochain, il devrait donc être remis à Plougasnou, dans le Finistère en Bretagne.
Franck Grassaud et Maryne Zammit de France 3 Rhône-Alpes ont assisté à la cérémonie.