Nouvel incendie de maison à la Vallée-du-tir à Nouméa

Intervention des forces de l'ordre et des pompiers vendredi 19 juillet 2024, après un départ de feu à la Vallée-du-tir, à Nouméa.
Une villa coloniale a été incendiée, rue Paul Bert, vendredi soir. C’est au moins la huitième maison qui est détruite dans le quartier depuis le début des émeutes.

Moins d’une semaine après l’incendie d’une maison qui hébergeait un cabinet médical rue Paul-Bert, à la Vallée-du-Tir, dimanche 14 juillet, une villa coloniale a également été la proie des flammes au 19 de la même rue. Les faits se sont produits vers 19 h, ce vendredi soir. 


La rue Paul-Bert particulièrement visée 

Les pompiers et les forces de l’ordre sont intervenus sur place pour éteindre le feu et sécuriser les lieux. 

Depuis le début des violences, le 13 mai, c’est au moins la huitième maison qui est incendiée dans le quartier, et notamment dans la rue Paul-Bert. 

A noter qu’un énième départ de feu est à déplorer ce vendredi soir également, à la salle de sport Anewy, plus connue sous le nom de la “luciole”, plusieurs fois ciblée par des incendies ces derniers jours. 

On est sans arrêt aux aguets. On se relaie, on est attentif au moindre bruit suspect.

Une habitante de la Vallée-du-tir

Des habitants qui se sentent abandonnés

Dans le quartier, les riverains sont nombreux à faire part de leurs inquiétudes, voire de leur sentiment d’abandon des autorités. Même après ces multiples incendies survenus à la Vallée-du-tir, "il n’y a toujours pas de surveillance H24", déplore cette habitante qui constate, impuissante, ce nouveau sinistre survenu vendredi soir. 

"Les maisons qui ont pris feu, c’était des maisons qui étaient essentiellement désertées la nuit par leurs propriétaires ou leurs locataires. Mais la journée, il y a énormément de tentatives d'incendies ou de cambriolages : une a plusieurs par jour. On est sans arrêt aux aguets. On se relaie, on est attentif au moindre bruit suspect”, confie cette Nouméenne qui se décrit dans un état "d’angoisse et d’anxiété". 

Les images de Thierry Chapuis 

©nouvellecaledonie