Moment crucial pour le pacte nickel. Ce mercredi, les différents groupes se réunissent au Congrès pour examiner le texte et donner ou non habilitation au président du gouvernement, Louis Mapou, de signer le document. La séance est prévue au vote mercredi.
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Signature "rapide"
Côté Loyalistes et Rassemblement, la ligne est claire : ils militent pour une signature rapide du pacte nickel. "Aujourd’hui on est dans une situation difficile en matière de nickel et il ne faut surtout pas détruire nos emplois en la matière", commente Virginie Ruffenach, la présidente du groupe Rassemblement au Congrès. "Ce pacte est un élément important, à la fois pour la survie de nos usines et le sauvetage de nos emplois." Pour Sonia Backès, des Loyalistes, ce pacte permettra notamment de "pérenniser la SLN". Elle ajoute : "C’est une question de vie ou de mort pour les familles qui risquent d’être condamnées par l’absence du pacte nickel."
"Opposé" au pacte nickel
La position est radicalement différente pour le groupe Calédonie Ensemble. Il est opposé au pacte nickel "sous sa forme actuelle". "Les industriels ne mettent pas un rond", lance Philippe Gomès, du groupe Calédonie ensemble. "Eramet, qui a 56 % de la SLN, n’investit pas dans sa filiale calédonienne. On demande encore 8 milliards de francs cfp aux Calédoniens ! Les engagements de l’Etat, en ce qui concerne l’énergie, sont indispensables mais insuffisants. On a besoin d’un investissement structurel de 5 milliards d'euros (soit presque 600 milliards de francs) pour permettre à tous les métallurgistes d’accéder à une énergie compétitive."
Des réserves côté indépendantistes
À l’instar des discussions sur l’avenir institutionnel, les groupes UNI, UC-FLNKS et Nationalistes souhaiteraient éviter toute précipitation. "Même si on a la pression du gouvernement central de signer ce pacte nickel tel quel, pour notre groupe [UC-FLNKS et Nationalistes], il faut que nous puissions avoir tous les éléments, discuter avec les parties prenantes et voir ce qui va engager la Nouvelle-Calédonie et le consommateur, au final", explique Omayra Naisseline du groupe UC-FLNKS et Nationalistes.
Jean-Pierre Djaiwe, du groupe UNI complète : " On se pose la question d'où on va trouver les 8 milliards. Ça va à l’encontre des positions que nous portons."
À savoir que ces positions peuvent évoluer d'ici le vote, mercredi.
Le reportage de Brigitte Whaap, Valentin Deleforterie, Christian Favennec