Pas de Noël sans table fraternelle

La paroisse catholique de la Vallée-des-Colons renouvelle chaque année ce rendez-vous.
Le repas de Noël dressé à l'église Saint-Jean-Baptiste de Nouméa a mis un peu de baume au cœur des plus démunis, en cette période de fêtes. Plus de 70 personnes sont venus s'asseoir à cette table fraternelle, devenue un rituel du 25 décembre.
Quand arrive la période des fêtes, les plus démunis n'ont pas toujours un toit où fêter Noël, ou une famille avec qui partager un dîner de réveillon. Les paroissiens de Saint-Jean-Baptiste, à Nouméa, ont pris les choses en main pour offrir un tel repas à ceux qui en sont privés. Une table fraternelle ouverte aux sans-domicile fixe et aux personnes seules. Ecoutez le diacre Nisie Filitoga interrogé par Isabelle Peltier.

«Envie de donner un sens à Noël»

«Je n'ai plus d'obligation familiale, confie Linda, l'une des bénévoles. Ma fille est partie faire ses études et j'avais envie de donner un sens à Noël.» «On ne peut pas mieux célébrer Noël qu'avec tous ceux auxquels, ordinairement, on ne penserait pas», résume le père Sao, référent pour la paroisse de Saint-Jean-Baptiste.

«On ne peut pas mieux célébrer Noël qu'avec tous ceux auxquels, ordinairement, on ne penserait pas.»


«La joie de faire plaisir»

Des dizaines de petites mains se sont activées derrière les fourneaux en cette matinée du 25 décembre. D'autres ont déposé des victuailles, comme ces beignets de poisson et ce riz cantonnais apportés par Anna et sa famille. Pour eux, le don est au cœur de la foi: «On a un partage, pour que tout le monde soit heureux. C'est la joie de faire plaisir aux gens autour qui n'ont personne qui s'occupent d'eux.» De quoi concocter un menu varié : salades, bami, charcuterie, nems, poulet aux champignons, crevettes, desserts divers… «Rien n'est trop riche», lance Maryline, une bénévole.


«On partage avec tout le monde»

Malgré la timidité qu'affichent parfois ceux qui vivent dans la rue, ce partage devient un moment de plaisir qui leur est précieux. Certains se mettent à l'écart pour savourer le repas. D'autres tiennent à exprimer leur reconnaissance envers le père Denis Jacquin qui a initié ce rendez-vous. A la recherche d'un emploi, en situation difficile mais avec un toit au-dessus de la tête, John est venu avec ses amis. «C'est bien. Comme ça, on partage avec tout le monde, toutes ethnies confondues, apprécie-t-il. C'est la vie de Jésus sur Terre!»

Le reportage télé de Laura Schintu et de Carawiane Carawiane.
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