On peut le voir en passant sur la nouvelle promenade de Sainte-Marie, les travaux sont déjà engagés pour réaliser la passerelle cyclable qui doit rejoindre Ouemo à travers la mangrove. Un projet contre lequel s'élève des associations environnementales.
Bernard Lassauce et Claude Lindor (CM) •
Une enquête publique close au 15 juin, des travaux déjà bien avancés huit jours plus tard à peine, le projet de piste cyclable entre la mangrove de Ouémo et le parc de Sainte-Marie fait pourtant l’unanimité contre lui, tout au moins auprès des associations environnementales, comme SOS Mangroves, Calédoclean ou encore la SCO, la société calédonienne d’ornithologie.
200 m2 de mangrove vont disparaître
« Ce qui pose problème, c’est toute cette trouée avec les grands selala qui vont être abattus et qui vont disparaître complètement sur trois, quatre mètres de large et cinquante mètres de long » explique Monique Lorfanfant, la présidente de l'association SOS Mangroves. « Presque 200 m2 de mangrove qui vont disparaître quand on peut faire autrement ».
En effet, pour SOS Mangroves, l’idée paraissait simple : élargir un platelage existant pour le rendre accessible aux cyclistes ne posait aucun problème à la mangrove, jusqu’à ce tracé qui coupe à travers les rhizophora selala, espèce en voie de disparition, particulièrement fragiles.
« C’est fichu, si on les abat, ça va être une grande partie de palétuviers magnifiques qu’on avait là qui font la beauté de la mangrove de Ouémo, pour faire une passerelle en béton. On n’est pas d’accord » insiste Monique Lorfanfant.