On peut le voir en passant sur la nouvelle promenade de Sainte-Marie, les travaux sont déjà engagés pour réaliser la passerelle cyclable qui doit rejoindre Ouemo à travers la mangrove. Un projet contre lequel s'élève des associations environnementales.
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Une enquête publique close au 15 juin, des travaux déjà bien avancés huit jours plus tard à peine, le projet de piste cyclable entre la mangrove de Ouémo et le parc de Sainte-Marie fait pourtant l’unanimité contre lui, tout au moins auprès des associations environnementales, comme SOS Mangroves, Calédoclean ou encore la SCO, la société calédonienne d’ornithologie.
« Ce qui pose problème, c’est toute cette trouée avec les grands selala qui vont être abattus et qui vont disparaître complètement sur trois, quatre mètres de large et cinquante mètres de long » explique Monique Lorfanfant, la présidente de l'association SOS Mangroves. « Presque 200 m2 de mangrove qui vont disparaître quand on peut faire autrement ».
En effet, pour SOS Mangroves, l’idée paraissait simple : élargir un platelage existant pour le rendre accessible aux cyclistes ne posait aucun problème à la mangrove, jusqu’à ce tracé qui coupe à travers les rhizophora selala, espèce en voie de disparition, particulièrement fragiles.
« C’est fichu, si on les abat, ça va être une grande partie de palétuviers magnifiques qu’on avait là qui font la beauté de la mangrove de Ouémo, pour faire une passerelle en béton. On n’est pas d’accord » insiste Monique Lorfanfant.
D’un côté (en mauve), le projet de la mairie, un tracé sur 250 mètres nécessitant deux ouvrages bétonnés, et la destruction de 250 m2 de mangrove, de l’autre (en pointillés), la proposition de SOS Mangroves, un tracé qui emprunte pour moitié la passerelle existante et sur le parcours finale une ancienne digue déjà toute tracée qui débouche juste en face du parc de Sainte-Marie.
« C’est tout simple. C’est trop simple je pense pour la mairie » explique Monique Lorfanfant. « Nous on se pose des questions et c’est pour ça qu’on est obligé de réagir. Je ne peux pas cautionner un dégât comme ils vont faire là-bas, quand on peut très bien faire sans » poursuit la présidente de SOS Mangroves. « C’est complètement illogique de vouloir faire connaître un écosystème à un public en le détruisant ».
D’autant que le coût du projet n’est pas anodin, 280 millions de francs CFP. Quant aux mesures compensatoires, elles se limitent à 100 m2 de plantations, et l’installation de quelques poubelles.
Contactée, la mairie n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.
Le reportage de Bernard Lassauce et Claude Lindor
200 m2 de mangrove vont disparaître
« Ce qui pose problème, c’est toute cette trouée avec les grands selala qui vont être abattus et qui vont disparaître complètement sur trois, quatre mètres de large et cinquante mètres de long » explique Monique Lorfanfant, la présidente de l'association SOS Mangroves. « Presque 200 m2 de mangrove qui vont disparaître quand on peut faire autrement ». En effet, pour SOS Mangroves, l’idée paraissait simple : élargir un platelage existant pour le rendre accessible aux cyclistes ne posait aucun problème à la mangrove, jusqu’à ce tracé qui coupe à travers les rhizophora selala, espèce en voie de disparition, particulièrement fragiles.
« C’est fichu, si on les abat, ça va être une grande partie de palétuviers magnifiques qu’on avait là qui font la beauté de la mangrove de Ouémo, pour faire une passerelle en béton. On n’est pas d’accord » insiste Monique Lorfanfant.
Une autre solution
A l’origine en lieu et place des cinquante mètres de passerelle en béton devait être érigé un ouvrage en bois, plus soucieux de la survie des palétuviers.D’un côté (en mauve), le projet de la mairie, un tracé sur 250 mètres nécessitant deux ouvrages bétonnés, et la destruction de 250 m2 de mangrove, de l’autre (en pointillés), la proposition de SOS Mangroves, un tracé qui emprunte pour moitié la passerelle existante et sur le parcours finale une ancienne digue déjà toute tracée qui débouche juste en face du parc de Sainte-Marie.
« C’est tout simple. C’est trop simple je pense pour la mairie » explique Monique Lorfanfant. « Nous on se pose des questions et c’est pour ça qu’on est obligé de réagir. Je ne peux pas cautionner un dégât comme ils vont faire là-bas, quand on peut très bien faire sans » poursuit la présidente de SOS Mangroves. « C’est complètement illogique de vouloir faire connaître un écosystème à un public en le détruisant ».
D’autant que le coût du projet n’est pas anodin, 280 millions de francs CFP. Quant aux mesures compensatoires, elles se limitent à 100 m2 de plantations, et l’installation de quelques poubelles.
Contactée, la mairie n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet.
Le reportage de Bernard Lassauce et Claude Lindor