Ils insistent sur l’urgence d’une réponse. Les responsables d’auto-école sont venus bloquer le parking de la DITTT, ce matin du mardi 26 octobre. Pour ces professionnels, la pandémie de Covid a représenté cinq mois d’inactivité. Et les épreuves de permis de conduire sont toujours à l’arrêt. En cause : un droit de retrait exercé par les examinateurs.
"Des examinateurs ont perdu plusieurs personnes autour d’eux. Certains sont terrorisés à l’idée de se retrouver dans les voitures confinés", pose Karim Ouni, directeur des Infrastructures, de la topographie et des transports terrestres.
D’un côté, les syndicats nous demandent la plus grande garantie, la plus grande préservation des examinateurs. Et de l’autre, les auto-écoles nous demandent d’aller très vite.
Droit de retrait, précisons-le, ne veut pas dire que ces agents ont chômé : ils ont été notamment sollicités pour renforcer les équipes des vacinodromes.
Vers une reprise la semaine prochaine ?
Après des discussions avec les organisations syndicales et le gouvernement, reste à entériner le protocole de reprise. Avec l’accord des Affaires sanitaires, et celle de la direction du Travail. Objectif : une reprise la semaine prochaine. Pour les auto-écoles, il est plus que temps.
Si on arrête toute la vie économique, ça va être catastrophique, il faut le comprendre. On a des gens, déjà, qui roulent sans permis.
Les candidats improvisent
Chaque année, 4 000 permis sont passés, en Calédonie. Le contexte sanitaire a largement perturbé ces examens, et les perspectives des candidats.
Je suis venue décaler mes heures, comme je sais que je ne vais pas pouvoir passer mon permis rapidement.
Reprise récente des cours de conduite
Depuis le confinement adapté, les cours ont, eux, recommencé. Avec un protocole qui pourrait s’appliquer pour un examen : port du masque, mais aussi nettoyage des volants, du levier de vitesse et du frein à main avant de démarrer.
On comprend qu’on est en confinement, la situation est grave, mais on a envie d’avancer. J’ai besoin [du permis] pour le travail, et pour le foyer.
Léila est prête pour le permis. Elle attend une date depuis le mois de septembre. En espérant ne pas avoir à reprendre plus de cours que nécessaire.
Voyez le reportage de Martin Charmasson et Claude Lindor :