La cour d'assises de Nouvelle-Calédonie tiendra cette semaine sa première session 2019. Elle aura à examiner quatre affaires de viol, dont deux qui ont été commis sur des mineures dans le cercle familial.
Malia Losa Falelavaki et Françoise Tromeur •
Vendredi 8 mars se tiendra le procès d’un homme qui a violé à Lifou une fillette de sa famille, âgée de huit ans. Pour viol aggravé, il risque vingt ans de réclusion criminelle.
Sourde et muette
C’est également la peine encourue par deux membres d’une même famille qui seront jugés les jeudi 14 et vendredi 15 mars, pour avoir abusé d’une mineure sourde et muette à Touho et Kouaoua, pendant trois ans.
Briser le silence
Pour la justice, il est important de briser le silence autour de ces crimes sexuels. « On évolue sensiblement vers une libération de la parole au niveau des victimes, mais aussi au niveau des personnes qui entourent les victimes pour nous permettre de mener à bien les enquêtes et de conduire les auteurs devant une cour d’assises." explique Christian Pasta, avocat général, magistrat de la Cour d’Appel de Nouméa. " Au cours de cette session, nous avons deux affaires de viols intrafamiliaux. Dans les deux procédures, nous avons, pour l’une, un signalement qui a été fait aux services sociaux qui immédiatement ont eu la bonne réaction d’aviser les services d’enquête, et dans le deuxième cas, c’est la famille de la jeune victime qui a déposé plainte immédiatement après les faits, ce qui a permis aux gendarmes d’interpeller tout de suite l’auteur des faits."
Identifié par son ADN
Cette session d'assises commencera réellement ce mardi, par le procès d'un homme accusé d'avoir violé une institutrice dans une école de Nouméa, en 2005. Et qui n’a été identifié qu’en 2014, grâce aux empreintes génétiques.