Un geste symbolique pour un jour historique : ce mercredi, Nouméa a procédé au premier lâcher de moustiques porteurs de la Wolbachia. Cette bactérie bloque la transmission de la dengue, du zika et du chikungunya. Notre capitale devient ainsi la première ville française à tester ce dispositif.
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Un moustique star d’un événement. La formule peut surprendre. Et pourtant, ces 500 premiers moustiques porteurs de la Wolbachia sont bien perçus comme des alliés dans la lutte contre la dengue.
Place des cocotiers, l’accueil du public est plutôt favorable.
« J’ai moi-même eu la dengue il y a six ou sept ans et j’en garde un assez mauvais souvenir, donc je trouve que c’est merveilleux » commente France qui n’éprouve aucune crainte face à ce nouveau dispositif. « Je pense que c’est tout à fait normal et que c’est une chance à saisir ».
C’est une victoire estime Martine Cornaille, la vice-présidente de l’association : « Nous sommes ravis d’avoir, après treize ans, vaincu le mammouth ! En espérant une efficacité totale pour le bien-être des Calédoniens et de leur environnement ».
Pour Marc Jouan, directeur de l’institut Pasteur, l’innocuité et l’efficacité de la méthode ne sont plus à prouver : « Ce moustique est utilisé depuis dix ans maintenant en Australie et a été utilisé dans un certain nombre de pays. C’est un processus qui débute aujourd’hui, en ayant pour objectif la réduction de la fréquence des cas de dengue sur Nouméa d’abord, et on l’espère sur un moyen terme sur l’ensemble du territoire ».
La Wolbachia est une bactérie naturelle présente dans près de 60% des espèces d’insectes (papillons, mouches des fruits, libellules et même certains moustiques…). Elle est inoffensive pour l’Homme, les animaux et l’environnement.
« C’est ici le démarrage de quelque chose qui va s’étendre sur tout le territoire français, c’est bien » commentait ce matin Sonia Lagarde.
Le programme est réalisé en partenariat entre la mairie de Nouméa, le gouvernement, l’institut Pasteur et l’université de Monash en Australie. Le budget est de 220 millions CFP sur deux ans, entre 2018 et 2020, la somme étant répartie entre les partenaires.
Une enquête auprès de la population nouméenne a montré que 94 % des sondés adhéraient au programme.
Depuis le début de l’épidémie en décembre dernier, plus de 3800 Calédoniens ont été touchés par la dengue. Deux en sont morts.
Tristan Derycke, adjoint au maire de Nouméa chargé notamment de la prévention des risques sanitaires était ce matin l’invité de la matinale de Charlotte Mestre :
Le reportage de Lizzie Carboni et Brigitte Whaap
Place des cocotiers, l’accueil du public est plutôt favorable.
« J’ai moi-même eu la dengue il y a six ou sept ans et j’en garde un assez mauvais souvenir, donc je trouve que c’est merveilleux » commente France qui n’éprouve aucune crainte face à ce nouveau dispositif. « Je pense que c’est tout à fait normal et que c’est une chance à saisir ».
Une alternative aux épandages
Pour l’association EPLP, qui milite depuis des années contre les épandages de malathion et de deltamétrine, la bactérie Wolbachia est une alternative naturelle aux produits chimiques.C’est une victoire estime Martine Cornaille, la vice-présidente de l’association : « Nous sommes ravis d’avoir, après treize ans, vaincu le mammouth ! En espérant une efficacité totale pour le bien-être des Calédoniens et de leur environnement ».
Nouméa avant le reste de la Nouvelle-Calédonie
La campagne ne débutera pas avant deux semaines, à raison d’un lâcher hebdomadaire pendant six mois environ. Tous les quartiers de Nouméa sont concernés.Pour Marc Jouan, directeur de l’institut Pasteur, l’innocuité et l’efficacité de la méthode ne sont plus à prouver : « Ce moustique est utilisé depuis dix ans maintenant en Australie et a été utilisé dans un certain nombre de pays. C’est un processus qui débute aujourd’hui, en ayant pour objectif la réduction de la fréquence des cas de dengue sur Nouméa d’abord, et on l’espère sur un moyen terme sur l’ensemble du territoire ».
La Wolbachia est une bactérie naturelle présente dans près de 60% des espèces d’insectes (papillons, mouches des fruits, libellules et même certains moustiques…). Elle est inoffensive pour l’Homme, les animaux et l’environnement.
La première ville française
La maire de Nouméa de son côté affichait ce matin sa fierté d’être la première ville française à tester le programme Wolbachia. Un procédé efficace, plus écologique et moins coûteux que les épandages.« C’est ici le démarrage de quelque chose qui va s’étendre sur tout le territoire français, c’est bien » commentait ce matin Sonia Lagarde.
Le programme est réalisé en partenariat entre la mairie de Nouméa, le gouvernement, l’institut Pasteur et l’université de Monash en Australie. Le budget est de 220 millions CFP sur deux ans, entre 2018 et 2020, la somme étant répartie entre les partenaires.
Une enquête auprès de la population nouméenne a montré que 94 % des sondés adhéraient au programme.
Depuis le début de l’épidémie en décembre dernier, plus de 3800 Calédoniens ont été touchés par la dengue. Deux en sont morts.
Tristan Derycke, adjoint au maire de Nouméa chargé notamment de la prévention des risques sanitaires était ce matin l’invité de la matinale de Charlotte Mestre :