Quatre millions de documents à mettre sous pli

Hélène, David et les autres travaillent à la chaîne.
Professions de foi, bulletins : la propagande électorale doit être envoyée aux électeurs de la présidentielle d'ici à mercredi. Aujourd'hui et demain, 200 jeunes réunis à la mairie de Nouméa s'affairent à la mettre sous pli.

Ambiance de ruche, à la mairie de Nouméa. La salle d’honneur s’est remplie pour le week-end de cartons, de documents et de 200 jeunes. Agés de 18 à 26 ans, ils ont été recrutés par la Mission d’insertion des jeunes. Et depuis ce samedi, ils s’activent, de 7h30 à 18 heures, avec une heure de pause. C’est que la propagande de la présidentielle doit parvenir aux électeurs mercredi, dernier délai…


Plusieurs tonnes

« Grâce à l’aimable concours des services de la mairie de Nouméa, on a pu stocker ici la propagande électorale, qui représente plusieurs tonnes, afin de faire ce qu’on appelle de la mise sous pli, détaille Marie Cornet, directrice de la réglementation et de l’administration générale au haut-commissariat. C’est-à-dire adresser aux électeurs l’ensemble des plaquettes d’information des candidats. »

Presque 189 000 électeurs

Une dizaine d’agents du haussariat veillent à approvisionner les tables sur lesquelles les jeunes travaillent. Pas moins de 188 980 électeurs, inscrits sur la liste générale, doivent recevoir la documentation pour les onze candidats en lice.


Priorité aux Loyauté

Il faut donc préparer quatre millions de documents en deux jours en vue du premier tour, le week-end prochain. « On prend les plaquettes des candidats, les bulletins de vote et on met dans les enveloppes pour chaque commune », décrit une participante. Des agents de la MIJ veillent à la cadence, qui ne faiblit pas. La province des Îles a été servie en priorité, puis le Nord. Nouméa et le Grand Nouméa, pour lesquels l’acheminement est le plus rapide, seront traités en dernier. Sitôt mise sous pli, la propagande est placée dans les camions de l’OPT.

Un volet citoyen 

Une opération de grande envergure pour la MIJ, qui a bien renseigné les jeunes. « Il y en a plus de 400 qui se sont portés candidats, précise la directrice, Marie-Madeleine Lequatre. Ils ont été réunis et informés sur l’opération, et tous sensibilisés au volet citoyen de ces élections. Au-delà de l’opération de mise sous pli, il y a aussi cet enjeu, qui est important pour nous en tant qu’acteur de jeunesse. »


Chef de table

Les jeunes se trouvent pour la majorité dans un parcours d’insertion. Joass, lui, a 20 ans et assure en quelque sort le rôle de chef de table. « Je suis récemment diplômé d’un BTS en management des unités commerciales, relate-t-il. Comme je cherche actuellement un emploi afin de financer mes études en métropole, je me suis redirigé vers la MIJ et ils m’ont proposé de participer à la mise sous pli. »

Environ 18 000 F

« On travaille à la chaîne, chacun sait ce qu’il doit faire, remarque une jeune femme. C’est bien, ça fait des pièces pour nous aider. » Ces petites mains des élections sont rémunérées sur la base du SMG horaire, ce qui leur amènera environ 18 000 F. Ils recommenceront la même manœuvre à l’approche du deuxième tour.