Reçus, les pompiers acceptent de suspendre leur grève

A la sortie de la rencontre, alors que les représentants des pompiers exposent la nouvelle donne.
Malgré la réticence et la méfiance, les pompiers en grève depuis mardi ont voté pour la suspension du mouvement. Enfin reçus par le président du gouvernement, ils ont accepté cet après-midi sa proposition: interrompre la mobilisation pour laisser passer dans le calme le référendum du 4 novembre.
Le sens de la responsabilité l’a emporté sur la colère, cet après-midi, à Nouméa. Au pied du gouvernement, les pompiers en grève depuis quatre jours ont accepté de suspendre leur mouvement. Le piquet installé Baie-de-la-Moselle va être levé et le préavis lancé pour mercredi prochain, suspendu. Des décisions prises après avoir obtenu la rencontre tant attendue avec le président du gouvernement.
 

Une heure et demie de rencontre

Elle a duré une heure trente et a débouché sur un accord provisoire. Philippe Germain révélait les grandes lignes de ces discussions avant même qu’elles ne soient terminées, par un communiqué consigné avec son vice-président, Jean-Louis d’Anglebermes. «Le calme étant revenu devant le gouvernement, a-t-il complété à l’issue des échanges, j’ai proposé aux grévistes de les rencontrer pour leur demander de lever leur mouvement, en leur proposant de se revoir dans le calme et dans la sérénité plus tard, après le référendum, fin novembre. Ce qu’ils ont accepté.»
 
Un impressionnant dispositif de sécurité a été déployé.
 

«Il fallait ça pour montrer le respect»

Mais pas sans méfiance, reconnaît Gwenval Cambon, porte-parole de l’intersyndicale. «Il y a quelques semaines, un protocole avait été signé et quelques jours plus tard, il avait été non respecté. Ça y est, poursuit-il, le président du gouvernement a enfin reçu les sapeurs-pompiers. Il a pris un engagement, c’est-à-dire reprendre le protocole alors qu’il avait été clôturé. Le combat est abouti. Mais les jeunes sont méfiants. Il faut rassurer tout le monde, dire qu’on sera vigilants.» Rendez-vous fin novembre «pour clôturer le dossier techniquement. Mais le pas qui a été fait aujourd’hui est important. Il fallait ça pour montrer le respect qu’on doit avoir envers la corporation et envers le dialogue social. » Rappelons que le point de revendication qui pose problème est la professionnalisation des unités opérationnelles qui composent la sécurité civile.

Le reportage d'Erik Dufour et Nicolas Fasquel.
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