Retards de paiement : les pompiers expriment leur ras-le-bol

Une mobilisation des pompiers ce mardi, à Nouméa, devant le Centre d'intervention et de soutien spécialisé de la Nouvelle-Calédonie.
Une trentaine de sapeurs-pompiers de différentes communes se sont rassemblés ce mardi, à Nouméa, devant les grilles du CISS, le Centre d’intervention et de soutien spécialisé. Ils réclament le paiement dans les plus brefs délais des salaires des volontaires, qui n'auraient pas été versés depuis trois mois.

La scène est rare : des pompiers excédés et qui le manifestent. En cause, des retards de paiement de leur employeur, la Sécurité civile. Selon eux, trois mois déjà se seraient écoulés depuis la dernière rémunération de leurs jeunes collègues volontaires. Sont pointés du doigt, la direction de la Sécurité civile mais également les rouages de l’administration. "On demande que nos vacations soient prises en compte plus rapidement qu’elles ne le sont", explique le caporal-chef Sébastien Drayton. "Actuellement, il y a des retards de paiement et nous avons des jeunes qui vivent de ça. Ils ont des traites à payer, des familles à nourrir. Cela devient embêtant.

"Ça démotive les jeunes" 

Une situation latente qui démotive les jeunes sapeurs-pompiers dans un contexte où la profession peine déjà à recruter. Le manque de vocation est en effet largement observé dans plusieurs centre de secours du territoire. "Ça démotive surtout les jeunes. Les autres agents sont professionnels, ont des salaires, mais les volontaires vivent exclusivement de ces vacations-là", poursuit Sébastien Drayton. 

A l'écoute, le colonel Frédéric Marchi-Leccia a échangé avec les contestataires durant près d'une heure. Le directeur de la Sécurité civile leur a fait promesse que les pompiers volontaires seraient payés prochainement. Mais au-delà de cette mobilisation, la profession réclame également plus de reconnaissance, et la possibilité d’une plus grande évolution de carrière.