Rivière-salée : des habitants s'engagent pour la mangrove

Encore beaucoup de déchets finissent dans la mangrove de Rivière-Salée.
C’est un îlot de verdure mal connu des Nouméens. La mangrove de Rivière-Salée représente une superficie de 32 hectares. Un espace naturel essentiel au cœur de la ville. Des habitants ont décidé de s’impliquer dans sa préservation à travers un appel à projet participatif, soutenu par la province Sud.

Chaque jour, des milliers de voitures passent devant, sans même un regard. Pourtant, avec un peu d’attention, on peut apercevoir plusieurs espèces de gracieux hérons qui nichent au sein de la discrète, mais fragile mangrove de Rivière-Salée.

Des riverains, comme Jean Chatelier, ont sollicité la province Sud pour que des études soient menées, car la pression urbaine, autour, est importante. "Il y a 43 espèces d'oiseaux et sept espèces de palétuviers, donc c'est quand même un milieu extraordinaire. Elle absorbe à la fois nos déchets et nous restitue de l'oxygène. Donc il faut l'aider à travailler avec nous encore longtemps. Ce qui est très important c'est de faire en sorte que le flux naturel des marées puisse agir sur l'ensemble de la mangrove, parce que sinon elle est condamnée par les différents déchets, les sédimentations." 

Les explications de Jean Chatelier :

Jean Chatelier

Des habitants souhaitent s'impliquer dans la préservation de la mangrove.

Une mangrove qui se régénère

Cela fait des années que l’association SOS Mangrove suit de près l’état de santé de cette mangrove. Selon Monik Lorfanfant, la présidente, il faut, en effet, avant tout travailler sur la question de l’assainissement. "Il y a des zones où on a vu des plants qui sortent tout seuls, cela veut dire qu'elle est en régénération spontanée. C'est une bonne nouvelle. Peut-être que le taux de pollution a un peu baissé. Avec la station d'épuration de la Rivière-Salée, quand ils ont fait les travaux, il y a beaucoup moins de rejets de la Step qui tombent dedans. Maintenant il faut jouer sur d'autres points pour améliorer l'assainissement. "

Vers un aménagement pour des visites ?

Jean Chatelier ne manque pas d’idées pour mettre en valeur cet espace. "On est sur l'axe de l'ancienne voie ferrée. On a demandé à la ville l'établissement d'une voie un peu plus commode parce qu'il y a énormément de trafic pédestre, donc ça peut être intéressant. A la fois pour la promenade et le côté utile."

Selon SOS Mangrove, un aménagement pour des visites du grand public est envisageable, mais uniquement sur son contour, pour préserver l’intérieur de la mangrove et ne surtout pas la perturber.