Succès en demi-teinte pour le Salon international du livre océanien

La 14e édition du Salon international du livre océanien au Creipac à Nouville.
La 14e édition du Salon international du livre océanien a réuni près de 1200 personnes ce week-end, sur le site du Creipac, à Nouméa. Pour l’occasion six auteurs internationaux (Polynésie, Hawaï, Nouvelle-Zélande) ont fait le déplacement aux côtés de 33 auteurs calédoniens. Un rendez-vous qui pourrait, en revanche, ne pas être reconduit l’année prochaine. Faute de financements.

Sacs de courses et paniers en main… Dans les allées du Creipac de Nouville, les visiteurs du 14e Salon international du livre océanien (Silo) étaient concentrés ce dimanche. Les yeux rivés, sur la multitude de romans, BD et de livres proposés. Ils sont pour certains, venus rencontrer les auteurs calédoniens et internationaux de leurs ouvrages favoris. D’autres étaient à la recherche de nouvelles lectures.

"C’est intéressant de pouvoir voir les oeuvres des artistes locaux. C’est aussi l’occasion de se plonger dans des livres d’occasion", estime un visiteur. "On est venu voir ce qui se fait de manière locale et rencontrer les écrivains, voir ce qu’ils ont à dire sur leurs oeuvres, indique une visiteuse. C’est diversifié parce qu’il y a de la poésie, des romans, des albums jeunesse avec des illustrations."

Une grande diversité d'ouvrages était présentée au Silo.

L’occasion de sortir des pages et des écrits. De nouer un lien entre auteur et lecteur. Des moments privilégiés qui pourraient ne pas être reconduits l’année prochaine. Le Silo est en manque de financements. Même chose, pour les auteurs et éditeurs calédoniens comme Luc Deborde.

"Le secteur du livre a absolument besoin d’un soutien"

"Je trouve ça très contrasté. Je suis d’abord enthousiasmé par la vivacité de l’activité d’écriture en Nouvelle-Calédonie, confie-t-il. D’un autre côté, il y a un gros problème au niveau des subventions. Je sais bien qu’on n’est pas les seuls. Mais le secteur du livre a absolument besoin d’un soutien, compte tenu de la petite population et des difficultés de rentabiliser une activité d’éditeur, sans parler de gagner de l’argent. L’idée, c’est de ne pas en perdre. On fait ça par passion. Mais si on doit donner de l’argent pour travailler, ça commence à être compliqué."

Pour l'heure, les rencontres autour de la littérature se poursuivent, mais cette fois-ci sur les îles. Le Silo s’installera ce mercredi 5 et jeudi 6 octobre, à Lifou. Avec une tournée des établissements scolaires, et des rencontres à la médiathèque mercredi après-midi.

Y aura-t-il une 15e édition? Peut-être pas selon Alice Pierre, directrice de la Maison du livre. 

Alice Pierre, directrice de la Maison du livre au micro d'Alix Madec