Ils ont envahi les murs, les poteaux ou encore les abribus de Nouméa. Les tags, rarement des oeuvres d'art, font l'objet d'une lutte quotidienne des services de la Mairie. Un combat inégal qui coûte une petite fortune à la collectivité sans toutefois réussir à stopper le phénomène.
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Le combat contre cette nuisance esthétique dure depuis une dizaine d'années. La prolifération des tags et autres graffitis dans la capitale a conduit la ville a constituer un service dédié pour tenter de réparer les dégâts causés. Ainsi, deux équipes nettoient quotidiennement les façades, de 6 heures à 14 heures. Sillonnant les quartiers, ces héros du quotidien procèdent à la remise en état des mobiliers urbains. De la simple signature, aux déclarations haineuses ou racistes, ils tentent de tout faire disparaître.
Sur un simple coup de téléphone des riverains ou avec une autorisation d'intervention, les équipes procèdent au dégraffitage sans relâche. Des opérations qui nécessitent au total, plus de 25 000 litres de peinture par an, mais aussi des lingettes et des centaines de litres de dissolvant. L'an dernier, pour endiguer le phénomène, la mairie de Nouméa a songé à faire interdire la vente de bombe aérosol aux mineurs. Peine perdue. La vente de ces marqueurs indélébiles ne peut être interdite, en vertu de la liberté du commerce.
Chaque jour, les quatre peintres de la ville sont renforcés par des entreprises privées. Des professionnels qui interviennent sur les axes principaux chez les bailleurs sociaux, sur les ouvrages d'art ou dans les lieux périlleux. Mais parfois ces interventions du privé sont annulées faute de budget. "La durée de réapparition d'un tag c'est trois heures. Et cela va représenter un cout d'environ 240 000 francs sur une opération. Donc vous imaginez ce que la ville va devoir dépenser. On peut pas le faire tous les jours ni tout le temps. Y'a des choix à faire." regrette Christophe Nielly.
Autre piste envisagée, l'éducation. La Mairie lancera prochainement des campagnes de sensibilisation dans les écoles dans le but de réduire la facture de la lutte anti tag qui coûte chaque année 75 millions de francs à la mairie... et donc aux administrés.
Le reportage d'Antoine Letenneur et Nicolas Fasquel :
Un nettoyage qui nécessite 25 000 litres de peinture par an
Sur un simple coup de téléphone des riverains ou avec une autorisation d'intervention, les équipes procèdent au dégraffitage sans relâche. Des opérations qui nécessitent au total, plus de 25 000 litres de peinture par an, mais aussi des lingettes et des centaines de litres de dissolvant. L'an dernier, pour endiguer le phénomène, la mairie de Nouméa a songé à faire interdire la vente de bombe aérosol aux mineurs. Peine perdue. La vente de ces marqueurs indélébiles ne peut être interdite, en vertu de la liberté du commerce.
Il y a bien des produits qui sont arrêtés et peuvent faire l'objet d'une interdiction de vente à des mineurs, je pense à l'alcool ou aux cigarettes, parce qu'ils sortent du code de la santé, mais ce n'est pas le cas des bombes, on n'est pas dans ce domaine là. C'est un produit comme un autre qui permet aux gens de travailler et aujourd'hui c'est compliqué de faire le tri entre les pollueurs et les travailleurs.
- Christophe Nielly, chef de la subdivision "propreté urbaine" à la mairie de Nouméa
Durée de réapparition d'un tag : 3 heures
Chaque jour, les quatre peintres de la ville sont renforcés par des entreprises privées. Des professionnels qui interviennent sur les axes principaux chez les bailleurs sociaux, sur les ouvrages d'art ou dans les lieux périlleux. Mais parfois ces interventions du privé sont annulées faute de budget. "La durée de réapparition d'un tag c'est trois heures. Et cela va représenter un cout d'environ 240 000 francs sur une opération. Donc vous imaginez ce que la ville va devoir dépenser. On peut pas le faire tous les jours ni tout le temps. Y'a des choix à faire." regrette Christophe Nielly.
Autre piste envisagée, l'éducation. La Mairie lancera prochainement des campagnes de sensibilisation dans les écoles dans le but de réduire la facture de la lutte anti tag qui coûte chaque année 75 millions de francs à la mairie... et donc aux administrés.
Le reportage d'Antoine Letenneur et Nicolas Fasquel :