«Tranquillité vacances» garde son sens, mais la crise Covid entraîne moins d'absences

Ronde de «tranquillité vacances» par la police municipale de Nouméa.

Le dispositif «tranquillité vacances» ? Des forces de l'ordre mobilisées à la demande, pour protéger les maisons en l'absence des occupants. Sauf qu'avec la crise sanitaire et les restrictions à l'entrée en Calédonie, il y a eu presque quatre fois moins d'inscriptions à Nouméa, l'an dernier.

En 2019, 383 Nouméens s'absentant de leur domicile se seraient inscrits à l'opération «tranquillité vacances». Ils ont bénéficié - gratuitement - des rondes assurées par les forces de l'ordre pendant qu'ils n'étaient pas chez eux. Mais en 2020, seulement 99 habitants de la capitale ont fait la demande. Il faut dire que la crise sanitaire mondiale est passée par là. Depuis la mi-mars, la Calédonie est quasiment sous cloche, avec toutes les restrictions que l'on sait pour entrer et sortir du pays. Visiblement, le regain de tourisme local n'a pas donné lieu aux mêmes besoins de surveillance. 

C'est un service qui est offert à la population, ça fait plusieurs années que ça existe. Il permet aux gens absents de leur domicile, que ce soit quelques jours ou quelques semaines, de bénéficier des passages de la police, autant municipale que nationale, ou de la gendarmerie, sur les zones gendarmerie, et d'avoir des passages de sécurité. Ça nous permet de contrôler qu'il n'y a pas eu de casse, ou d'intrusion.

-Sonia, brigadier-chef à la police de Nouméa

 

A Nouméa, «tranquillité vacances» mobilise malgré tout plusieurs dizaines d'agents de la police municipale, par exemple, tout au long de l'année. Pour en bénéficier, il suffit de s'inscrire auprès des services de police, ou de gendarmerie, ou encore sur Internet. 

On fait à peu près trois passages par jour sur les habitations, de manière tout à fait aléatoire, puisqu'on travaille H24, sept jours sur sept. Ça peut être le jour, la nuit, le midi... On n'a pas d'horaires fixes et précis, bien au contraire. 

- Sonia, brigadier-chef à la police de Nouméa

 

Un reportage de Martine Nollet et Michel Marin: