Cannabis, MDMA, cocaïne et LSD. Selon le procureur de la République, Yves Dupas, ce sont les différentes drogues dont il est question dans cette affaire. Deux hommes et une femme qui vivaient en colocation à Nouméa ont été convoqués au palais de justice, ce mercredi.
De septembre 2022 à août 2023
Jugés en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, ils devaient répondre d'usage, d'acquisition, de transport, d'offre et de détention non autorisés de stupéfiants. Les faits qui leur sont reprochés ont eu lieu entre septembre 2022 et août 2023. Les forces de l’ordre ont saisi 500 000 F et du matériel de culture en intérieur représentant une dépense d'environ 550 000 F.
Bracelet électronique
Durant cette audience en CRPC, le premier prévenu a accepté la peine proposée par le parquet et le juge l'a homologuée : seize mois de prison, dont huit assortis d'un sursis probatoire et huit à effectuer sous bracelet électronique, une obligation de soins et une amende de 100 000 francs. "C'est une peine qui correspond à peu près à ce qu'on connaît en matière de stupéfiants et la jurisprudence au tribunal", a réagi son avocate, maître Anne Saudeau-Faivre. "Par rapport au contenu du dossier, ça me semble raisonnable."
Son interview par Natacha Lassauce-Cognard
Saisie
Pour le deuxième prévenu, il a été proposé, et accepté, douze mois de prison avec sursis pendant cinq ans, car il n'a pas de casier judiciaire, ainsi que 100 000 F d’amende et une saisie de 400 000 F. Concernant la dernière personne, la prévenue doit revenir lundi faute de trouver son casier.
Revente en soirées et dans l'entourage
Le procureur insiste : "Notre politique pénale s'est intensifiée, dans la lutte contre les trafics de stupéfiants, qu'il s'agisse d'herbe de cannabis ou d'autres produits, notamment des drogues de synthèse, de cocaïne. C'était le cas dans ce dossier, précise Yves Dupas. L'ensemble des produits stupéfiants était concerné, avec un trafic qui s'est quand même développé sur près d'une année, avec des reventes dans des soirées électro ou dans l'environnement proche de ces trois personnes mises en cause."
"Des trafics locaux qui tendent à se développer"
Et de confirmer ce qu'il disait en début d'année, pour le bilan 2023 de la délinquance : "Ces réseaux se développent. Ils n'ont pas nécessairement une structuration vraiment pyramidale mais ce sont des trafics locaux qui tendent à se développer, qui tendent à s'organiser avec un certain nombre de moyens." Notamment de la location de véhicule ou le recours à de personnes qui transportent pour le compte du dealer.
Son interview par Natacha Lassauce-Cognard
A retrouver au JT de 19h30