Un appel à idées lancé par le gouvernement, pour une future Cité de la connaissance à Nouméa

Le futur site de la Cité de la connaissance, à Nouville, à Nouméa.
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie appelle les architectes, ingénieurs, chercheurs et artistes locaux à proposer leurs idées pour son futur projet de Cité de la connaissance, à Nouville, à Nouméa. Le site sera dédié à la recherche autour de la biodiversité locale. Encore faut-il convaincre des bailleurs de fonds internationaux, pour financer le projet.

Une cité de la connaissance, à Nouville, à Nouméa, au pied du Mont Tereka. Avec un amphithéâtre pour les étudiants de l’université, des résidences et zones d’hébergement pour les chercheurs, un musée de la science pour les touristes… le projet est colossal et difficilement imaginable, au vu de la crise que traverse la Nouvelle-Calédonie. Mais il est lauréat de l’appel à projets “Territoires d’innovation”, porté par l’État et la Banque des territoires. 

Un programme doté d'une enveloppe totale de 450 millions d'euros sur 15 ans, soit plus de 53 milliards de francs CFP.

Chercheurs, universitaires et touristes

L'objectif porté par le gouvernement calédonien : “créer un centre de recherche d’excellence, qui servira de centre pédagogique alliant la vulgarisation scientifique, à la promotion de l’histoire et de la culture locale”. Initiative pour le moins ambitieuse. “C’est un projet avec plusieurs ambitions : à la fois touristique, avec un lieu comme une cité de la science ou muséum d’histoire naturelle en plus simplifié, à l’échelle de la Nouvelle-Calédonie. Un amphithéâtre pour les universitaires, des résidences et des plateaux pour les chercheurs, et pour les membres de start-up, qui travaillent sur les nouvelles technologies liées au maritime”, explique Jérémie Katidjo Monnier, membre du gouvernement chargé de la transition écologique.

Concours d'idées

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a lancé, depuis ce lundi 28 octobre 2024, un concours d’idées destiné à des groupements d’entreprises, incluant au moins un architecte Calédonien. Les participants devront fournir une note concept, illustrée par des images et des vidéos, du projet de complexe.

Un milliard de francs de travaux sont prévus. Encore faut-il convaincre des bailleurs de fonds internationaux. “Pour trouver les fonds, il faut avoir un dossier solide. Cela passe par des travaux de recherche déjà réalisés par la SECAL, pour s’assurer de la faisabilité technique et financière. Mais il faut aussi une créativité et des éléments suffisants pour l’illustrer. Et c’est pour cela qu’on lance cet appel à idée”, poursuit Jérémie Katidjo Monnier.

Fonds internationaux

Le membre du gouvernement en charge de la transition écologique espère séduire des représentants d’Instituts de recherches ou d'agences de développement, à l’international. “La Calédonie est audible, quant à la demande de fonds, liés au changement climatique. Ce projet est un lieu de recherche, lié à l’adaptation au changement climatique. Il devra être un hub dans le Pacifique, pour être suffisamment crédible pour recevoir des fonds internationaux. Et pouvoir ensuite travailler en commun avec la CPS, l’IRD, l’Ifremer, mais aussi des chercheurs Néo-Zélandais, ou encore Australiens”.

"On veut aussi changer l'image du territoire"

Selon le membre de l’exécutif, c’est aussi l’occasion de donner une autre image du territoire. “Le directeur de l’IRD nous l’a confirmé il y a quelques semaines, la Nouvelle-Calédonie est toujours dans le top des destinations dans lesquelles les chercheurs souhaitent s’engager”, assure Jérémie Katidjo Monier. “On veut aussi changer l’image du territoire, écornée sur la scène internationale il y a quelques mois. On veut montrer que grâce à la recherche et à notre biodiversité, on est capable de fédérer et donner une nouvelle relance au territoire”.

L’appel à idée se poursuit jusqu’au 20 décembre prochain. Les quatre premières équipes sélectionnées seront récompensées avec des sommes allant de 400 000 à 1 500 000 francs CFP. Pour participer, rendez-vous sur le site marchéspublics.nc.

Jérémie Katidjo Monnier, membre du gouvernement chargé de la transition écologique :

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