Un couple de restaurateurs violemment agressé pour de l'argent, dans sa roulotte à Nouméa

Dans le quartier résidentiel du 7e-Km, à Nouméa, un couple de restaurateurs entame sa soirée à la roulotte comme tous les soirs de la semaine. Les clients se succèdent, ce dimanche 26 mars. L'homme remarque à un moment donné une voiture noire garée à quelques mètres.

C'est aux alentours de 21 heures, lorsque les clients commencent à se faire rares, que les choses vont déraper. "Mon père s'est assis, il était en train de parler avec ma mère et d'un coup, deux hommes masqués sont rentrés dans le camion", raconte Maï, la fille du couple. Encore choqués par ce qu'ils ont vécu, les deux restaurateurs ont préféré la laisser parler.

Ruée sur la caisse

Les deux individus se sont introduits par la porte située à l'arrière de la roulotte et se sont précipités vers la caisse. "Il faut être habitué à la roulotte, pour savoir que la caisse était à cet endroit-là", fait remarquer la jeune fille.

Ils ont pris l'argent. Ma mère a voulu s'interposer, mon père a essayé de la protéger. Dans la précipitation, un des deux hommes a glissé et est tombé. Mon père a essayé de le neutraliser. L'autre homme a ensuite sauté sur mon père.

Maï, la fille du couple agressé

Le père se prend alors un violent coup sur la tête, l'un des deux hommes s'est emparé d'une petite boîte en fer qui contenait de l'argent et l'a frappé. Le propriétaire de la roulotte s'en sort avec un énorme hématome, mais pas de traumatisme crânien, d'après les radios réalisées chez le médecin le lendemain.

Alertés par les cris, des voisins sont venus au secours du couple, arpentant ensuite le quartier pour tenter de retrouver les malfaiteurs. Une patrouille de police a également fait le déplacement. Sans succès jusqu'à présent. 

La peur au ventre

Les voleurs se sont enfuis avec un butin estimé à plus de 50 000 francs CFP. Le couple a déposé plainte dès le lendemain de son agression, avant de fermer sa roulotte le temps d'une soirée pour reprendre ses esprits. Installés là depuis bientôt dix ans, aujourd'hui, c'est la peur au ventre qu'ils sont retournés travailler. "On a acheté des caméras portables. On les avait achetées avant, mais on n'a pas eu le temps de les installer. Donc ils vont installer des caméras tout autour et à l'intérieur aussi. Mon père veut aussi acheter des bombes au poivre", précise-t-elle. 

Habituellement, le couple n'est pas seul sur cet emplacement du 7^e-Km. Une autre roulotte est présente, mais le soir de l'agression, elle n'était pas ouverte. À ce jour, les deux auteurs des faits n'ont pas été interpellés.