C’est une œuvre aux dimensions imposantes, de 286 cm de haut sur 250 cm de large- soigneusement conservée entre les murs chargés d’histoire du château Hagen. Datée de la fin du 18e siècle, la fabrication de cette tapisserie est attribuée à la prestigieuse fabrique d’Aubusson, célèbre en France pour son savoir-faire dans le tissage d’art.
L’ouvrage, doublé d’une toile de lin cousue, représente une scène champêtre. Mais il montre aujourd’hui quelques signes de dégradation. L’exposition à la lumière a ainsi altéré les coloris.
Un prix d'un million de francs
Or, c’est justement pour restaurer cet objet patrimonial que le château Hagen, dont la province Sud est propriétaire, participe à un projet lancé par Allianz France et la Fondation pour la sauvegarde de l’art français. Il s'agit d'identifier plus de 300 œuvres qui présentent des qualités artistiques rares mais qui nécessitent des travaux de restauration.
La tapisserie du château Hagen a passé la première étape de la pré-sélection. Elle doit désormais remporter les faveurs du jury face à une autre œuvre remarquable : une fresque murale de l’artiste peintre Peter Heyman réalisé en 1948 dans la chapelle Saint-Joseph de la baie de Paopao, sur l’île de Moorea, en Polynésie.
Un seul de ces deux projets sera retenu pour représenter la zone Pacifique et bénéficier de près d’un million de francs Pacifique pour réaliser les travaux de restauration nécessaires.
Le vote s’achève dans la nuit du 23 au 24 mars, à minuit, heure de Paris.