En Nouvelle-Calédonie, il n'est pas toujours facile de trouver de la viande estampillée bio sur les étals. "La demande est de plus en plus forte du côté des consommateurs", confirme Franck Soury-Lavergne, président de Bio Caledonia. "Il y a besoin de construire les filières pour faire le lien entre la production et la consommation", continue-t-il. Mais pour l'instant, une seule boucherie est labellisée Bio pasifika, un label qui garantit la conformité à la norme océanienne d'agriculture biologique.
Concernant la filière viande :
- Sept éleveurs sur cinq cents environ ont franchi le pas de faire certifier leur élevage.
- En 2023, 70 veaux certifiés Bio pasifika ont fini sur les étals. L'objectif est de multiplier ce chiffre par trois en 2024.
"Ce qui manquait jusqu'à maintenant, c'était un acteur pour assurer la commercialisation de ces produits-là et permettre la valorisation de la viande. On sait que la traçabilité de la viande en bio doit être assurée tout au long de la chaîne", confirme Alizée Bonnet, directrice de Bio caledonia.
"Tirer vers le haut les exigences de production"
Avec l'appui du programme Protege de la CPS, Bio caledonia espère proposer aux consommateurs un prix abordable et planifier la production de manière raisonnée pour fournir les étals toute l’année.
Grâce au label Bio pasifika "les exigences de production" sont "tirées vers le haut", confirme Franck Soury-Lavergne. "Aujourd'hui en Nouvelle-Calédonie, on a un élevage qui, traditionnellement, est très proche du label bio. C'est un élevage extensif avec des vaches qui se nourrissent à l'herbe toute l'année."
Du maraîchage également en bio
Bio caledonia accompagne également des maraîchers qui se sont réunis en coopérative depuis 2017. La recette porte ses fruits, comme en témoigne Meryl Cugola, président de la COOP1, à Nouméa, et exploitant à La Foa. "C'est l'avantage d'être en coopérative : on produit, et on planifie pour que les gens aient des produits toute l'année."
Mais manger bio coûte-t-il plus cher ? "L'idée, c'est de labelliser pour donner le choix au consommateur", répond Franck Soury-Lavergne. "Il peut faire un acte d'achat en connaissance de cause, consommer bio c'est valoriser des pratiques bonnes pour l'environnement et les hommes."